L'hypoxie est un problème fréquent dans les environnements marins côtiers. Le faible niveau d'oxygène dissous (OD) cause un large éventail de réponses chez la morue franche (Gadus morhua). Cependant, aucune étude n'a évalué si les morues peuvent améliorer leurs performances après une exposition prolongée à l'hypoxie. Pour tester si les morues exposées à l'hypoxie possèdent des mécanismes d'adaptation physiologique ou biochimique, trois traitements ont été étudiés. Les morues du traitement en normoxie (N) ont été acclimatées pendant 6 mois à de la normoxie (> 90% OD; ~ 21 kPa) et exposées au même niveau d'oxygène pendant les diverses analyses. Les morues du traitement en hypoxie aiguë (N-HA) ont aussi été acclimatées en normoxie, mais elles ont été exposées à de l'hypoxie (-45% OD; -8.4 kPa) juste avant les différentes expérimentations. Finalement, les morues du traitement en hypoxie chronique (HC) ont été acclimatées et analysées dans des conditions hypoxiques. Entre les trois traitements, aucune différence de métabolisme standard n'a été observée. Le métabolisme actif obtenu au cours du test de vitesse critique de nage (Ucrit) était significativement plus élevé dans le traitement N que dans HC, et il était significativement plus faible chez les morues du traitement N-HA. Le registre aérobie, l'Ucrit et le coût net de transport étaient plus élevés en normoxie (N), et aucune différence n'a été observée entre les traitements hypoxiques (HC et N-HA). Suite à l'acclimatation en hypoxie, de légers changements dans la capacité enzymatique du foie et du muscle ont été observés. Ces résultats indiquent que l'exposition prolongée en hypoxie n'améliore pas la capacité aérobie ou la performance de nage des morues. La consommation d'oxygène en excès après exercice était corrélée avec les valeurs d'Ucrjt. Le temps de récupération après exercice était plus court en normoxie (N), mais aucune différence n'a été observée entre les traitements hypoxiques. La croissance des poissons et le niveau des réserves énergétiques dans le foie étaient plus faible chez les morues exposées de façon chronique à de l'hypoxie. Ainsi, la morue franche ne démontre aucune compensation métabolique ou physiologique suite à une exposition à long terme à de l'hypoxie modérée. En milieu naturel, une telle exposition pourrait augmenter le risque de prédation et diminuer le succès dans la quête alimentaire en plus de réduire la croissance et les réserves énergétiques des morues.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/21874 |
Date | 17 April 2018 |
Creators | Lamarche, Marie-Claude |
Contributors | Guderley, Helga |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | mémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise |
Format | viii, 9-80 f., application/pdf |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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