Return to search

La chasse aux trophées : conséquences comportementales, démographiques, et évolutives chez les populations d’ongulés : l’exemple des ongulés des savanes africaines

La chasse aux trophées peut contraindre les ongulés à ajuster leur comportement pour réduire le risque de mortalité. De plus, comme cette chasse est basée sur des critères de taille, et biaisée en faveur des mâles, elle peut causer des changements morphologiques vers des individus plus petits, et altérer la structure et la dynamique des populations. La chasse aux trophées est l'un des modes de conservation des habitats naturels. Son potentiel de conservation est encore incertain parce qu'il y a peu d'études en dehors des parcs nationaux, notamment en Afrique. Cette thèse examine les effets de cette chasse sur les ongulés africains, i.e. sur leur comportement, la longueur des cornes, la proportion de mâles adultes, la taille de groupe, et la densité des populations. J'ai travaillé à partir d'observations comportementales et de données populationnelles de suivis à long terme. Pour plusieurs espèces (surtout l'impala Aepyceros melampus, le grand koudou Tragelaphus strepsiceros, et l'hippotrague noir Hippotragus niger), j'ai comparé le comportement, la structure et la densité des populations entre le Parc National de Hwange et les zones de chasse adjacentes, Zimbabwe. Dans les zones de chasse, j'ai analysé les tendances de longueur des cornes au cours des 30 dernières années. Les ongulés venaient davantage de nuit aux points d'eau, et étaient plus vigilants dans les zones de chasse que dans le parc national. L'amplitude de ces ajustements en revanche, était limitée par le besoin en eau, et par le risque de prédation naturelle. La longueur des cornes a décliné, plus particulièrement pour les espèces prisées des chasseurs et subissant une pression de chasse élevée. Il n'y avait pas de différence significative de la proportion de mâles adultes, ou de la taille de groupe, entre les populations du parc national et des zones de chasse. Au cours des 30 dernières années, les densités de population ont globalement davantage diminué dans le parc national que dans les zones de chasse. Ceci suggère que la chasse aux trophées n'a eu qu'un effet minime sur les densités de population par rapport à d'autres facteurs comme les précipitations, ou possiblement la prédation naturelle et l'éléphant. Malgré les ajustements comportementaux, le déclin de la longueur des cornes, et le prélèvement biaisé en faveur des mâles adultes, les densités d'ongulés étaient aussi élevées dans les zones de chasse que dans le Parc National de Hwange. Cette étude illustre comment les zones de chasse aux trophées, lorsque rigoureusement gérées, peuvent jouer un rôle dans la conservation des ongulés africains.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/24172
Date19 April 2018
CreatorsCrosmary, William
ContributorsCôté, Steeve D.
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Formatxxi, 233 p., application/pdf
CoverageZimbabwe
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

Page generated in 0.0022 seconds