L'étude du parti Les Verts montre que créer du sens en commun, forger des identifications et intégrer les acteurs dans une même action collective peut être problématique. L'organisation, loin d'incarner une identité collective consensuelle, se présente plutôt comme le réceptacle d'un foisonnement d'actes identitaires. Ce rapport autonome au collectif revendiqué par les acteurs permet de comprendre que, s'il existe de multiples tentatives de régulation, on observe un déficit de règles légitimes. Dans cette négociation entre autonomie et engagement, le lien sociable instaure, au niveau des interactions, un cadre précaire mais efficace, dans lequel les acteurs coopèrent tout en faisant fi de leurs antagonismes. L'action collective fonctionne alors comme une dynamique qui, de la structuration organisationnelle jusqu'aux micro-ajustements des acteurs, tente de concilier les revendications individualistes et le souci d'efficacité, par un travail sur les formes du lien.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00675512 |
Date | 23 May 2011 |
Creators | Coton, Guillaume |
Publisher | Université Paris Dauphine - Paris IX |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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