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Politiques de rémunération, de cotation et de classification des emplois comme facteurs de formation d'une catégorie sociale : le cas des travailleurs de l'Union minière du Haut-Katanga, 1947-1967

La présente étude porte sur l'Union Minière du Haut-Katanga (actuellement la Générale des carrières et des mines). Nous y analysons les facteurs de formation d'une élite professionnelle. La thèse examine le rapport entre les politiques salariales et les schèmes de perceptions et de représentations des catégories sociales. Nous soutenons que ces politiques ont conduit à l'émergence d'une catégorie sociale incapable de s'assumer puisqu’en ville coloniale, seule l'UMHK contrôlait les ressources économiques et symboliques de la modernité. C'est l'entreprise qui détenait le secret de la formation professionnelle et définissait les exigences de cotation et de classification des emplois. Ces politiques se sont avérées des mécanismes générateurs de l'inégalité sociale au sein de l'entreprise. Pour vérifier nos hypothèses de travail, nous avons recouru aux approches longitudinales qui recommandent l'analyse des variables contextuelles: origine sociale, niveau d'instruction, classe d'emploi, niveau de salaire, rapports sur le chantier et hors du milieu de travail. Après une confrontation de ces données avec le vécu ouvrier, l'étude a montré que les modes d’ajustements des ouvriers spécialisés à la culture d'entreprise ont été des signes incontestables d'évolution des mentalités des travailleurs allant de pair avec une certaine permanence des caractéristiques de mode de vie propre à ce milieu. Pour l'entreprise qui engage et qui forme sa main-d'oeuvre, la rémunération a été la condition nécessaire (mais non suffisante) de la participation du travailleur à la réalisation d'une oeuvre commune. L'expérience du travail n'est alors pas seulement vécue comme une réalité professionnelle et économique mais plus largement comme signe d'une inégalité sociale. L'étude a relevé que l'absence d'une élite responsable a aussi été liée à l'absence d'une base économique et sociale. Dans ces conditions, la reproduction de la conscience de classe n'a pas pu se faire aisément. Les politiques salariales sont faites des multiples stratégies de division sociale en vue d'obtenir une paix sociale aussi durable que possible. L'étude suggère d'étudier à l'avenir les autres systèmes de différenciations sociales et économiques au sein de l'UMHK. Elle propose une approche pro-active qui encouragerait les services de qualification professionnelle (QPR) à contribuer simultanément à la satisfaction des objectifs des individus et ceux de l'entreprise. La clé de croissance est dans la plus grande participation des travailleurs à l'organisation du travail. C'est grâce à l'amélioration des conditions de vie des travailleurs que l'entreprise pourrait devenir moins paternaliste, moins individualisante, mais plus objectivante. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/28404
Date24 April 2018
CreatorsMutombo, Ngandu
ContributorsJewsiewicki, Bogumil
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Formatxvi, 304 f., application/pdf
CoverageCongo (République démocratique)
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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