La thèse propose d’éclairer les approches et les choix effectués dans le cadre des politiques publiques, lorsque la question du stationnement résidentiel constitue un paramètre à intégrer. Les responsables des collectivités locales ou leurs conseils sont régulièrement confrontés à la question du stationnement des voitures sur l’espace public, dès lors qu’il s’agit de requalifier, de faire évoluer le statut et les fonctions de l’espace urbain. Une étude d’aménagement d’un quartier, un projet de « résidentialisation » d’un patrimoine HLM, un projet de rééquilibrage modal de la voirie (projet de tramway ou de bandes cyclables par exemple) ou encore un diagnostic de renouvellement urbain sont autant de temps forts où la question de la place de la voiture se pose. Elle est d’autant plus délicate à aborder que les habitants y sont très sensibles tant ils conçoivent le stationnement sur voirie comme une extension de leur propre logement. L’aire de stationnement constitue un espace urbain (privé ou public) qu’il s’agit de définir, de caractériser avant d’en comprendre le fonctionnement et de préconiser des solutions. Cette question fait déjà l’objet d’études et de connaissances dans les quartiers de centre-ville, la thèse porte sur le stationnement des voitures dans les quartiers mono-fonctionnels, à vocation essentiellement d’habitation. Sont étudiées en particulier, diverses formes urbaines (lotissements récents, tissu ancien dense et grands ensembles HLM) et diverses localisations de quartiers (en ville-centre, en communes de banlieue ou en périphérie d’agglomération). La finalité de la recherche est de proposer, aux acteurs locaux, une démarche globale d’analyse du stationnement résidentiel, adaptée à une problématique spécifique de quartiers d’habitation, permettant d’intégrer à la fois les interfaces (urbanisme, logement, déplacement) et les paramètres qui entrent dans les choix et pratiques des habitants. Une méthode d’approche globale et pluridisplinaire est proposée, qui pourra être utilisée en tout ou partie par les services techniques de collectivités locales ou par les agences d’urbanisme. Des pistes de réflexions pour une politique de stationnement résidentiel et d’espace public sont suggérées. La thèse se décompose en cinq parties. La première partie pose la problématique générale en interrogeant les fondements de la légitimité du stationnement résidentiel dans la rue. La deuxième partie a une vocation méthodologique pour situer les approches qui seront utilisées ensuite pour établir l’état des lieux, approches à la fois multi-dimensionnelles et pluri-disciplinaires (statistique, sociologie et urbanisme). Les troisième et quatrième parties sont consacrées à l’état des lieux de l’offre privée et de la demande de stationnement résidentiel à l’échelle d’une agglomération. En particulier, les marges foncières et la description des comportements des ménages sont étudiés. La dernière partie est prospective, elle vise à proposer des pistes pour l’action publique, ses effets de leviers autant que ses limites d’intervention. / This thesis proposes to enlighten approaches and choices made in the context of public policies, when the issue of residential parking is a parameter to integrate. Community leaders or local councils are regularly confronted with the issue of car parking on public space when it comes to requalify, to change the status and functions of urban space. A study for actions on the borough's urban forms, a project of "résidentialisation" for social housing’s legacy, a road modal shift’s draft (tram project, or bicycle lanes for example) or a urban renewal’s diagnosis highlight of where the issue of car’s place arises. This question is even more difficult to raise because of people’s tendancies to considerate parking on the street as an extension of their own homes. The parking lot is an urban space (private or public) which should be defined and characterized prior to try to understand its modus operandi and to recommend solutions. This issue is already being studied in central urban areas; the thesis focuses on car parking in mono-functional neighbourhoods, with a mainly residential vocation. Are studied, in particular, various urban forms (recent developments, dense ancient areas, and large buildings of social housing) and various district’s locations (town centres, common or suburban outskirts of town). The purpose of the research is to offer to local actors a comprehensive analysis of residential parking tailored to a specific problem of residential areas, in order to integrate both the interfaces (urban planning, housing, transport) and the arguments fall into the choices and practices of the inhabitants. A global and multidisciplinary approach is proposed, which could be used in whole or part by the technical services of local authorities or by planning agencies. Lines of thought for a residential parking and public space policy are also suggested. The thesis is divided into five parts. The first part raises the broader issue by questioning the foundations of the residential parking in the street’s legitimacy. The second part is designed to frame methodological approaches that will be used later in order to establish the global situation, these approaches will be both multi-dimensional and multi-disciplinary (statistics, sociology and urbanism). The third and fourth sections are devoted to the inventory of residential parking’s private supply and demand, across a metropolitan area. In particular, land margins and description of households’ behavior are studied. The last part is prospective, it aims to suggest lines of thought for public action, its effects levers as its limits of intervention.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2008PEST3012 |
Date | 17 September 2008 |
Creators | Mathon, Sylvie |
Contributors | Paris Est, Orfeuil, Jean-Pierre |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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