La présente recherche s'inscrit dans une démarche de réflexion personnelle relative à l'apprentissage. Conçue en vue de résoudre certains problèmes d'enseignement, elle s'oriente vers l'étude de la conduite de celui qui apprend. Ce changement apparent de direction est dû à l'importance accordée à "l'apprenant" lui-même et à la croyance profonde qu'il est le premier impliqué dans sa démarche d'apprentissage. Dans le cadre théorique d'une recherche antérieure, on est saisi du fait que les paroles des maîtres occupent la plus grande partie du temps consacré aux interactions en classe. Les questions qu'ils posent sont pauvres et s'adressent peu aux processus supérieurs de pensée. Dans un pareil contexte, peu de place est laissée aux questions des enfants. De là, notre préoccupation d'entreprendre une nouvelle étude sur les questions posées par les enfants. Une première cueillette de données révèle que les questions spontanées des enfants concernent les problèmes journaliers qu'ils rencontrent dans leurs jeux ou dans leur relation avec l'adulte. Ces informations servent d'amorce à une pré-expérimentation. Faite à partir de jeux libres, celle-ci recueille peu de questions et de problèmes susceptibles d'être exploités. Une seconde exploration, qui se déroule dans un contexte plus délimité, précise les pistes de recherche et ramène le sujet à la dimension beaucoup plus large des stratégies de résolution de problèmes. L'étude proprement dite essaie de cerner les stratégies utilisées par celui qui résout des problèmes dans un certain type de situations, le jeu mathématique. Ce contexte est privilégié à tout autre, à cause de notre intérêt marqué pour la mathématique et pour la connaissance du raisonnement logique en relation avec les processus de pensée. La présente recherche emprunte une méthode plus exploratoire qu'expérimentale. Elle suit le sentier du défricheur plutôt que celui du statisticien. Elle n'entend pas mesurer ni prouver quoi que ce soit. Elle veut tout simplement suivre, observer, analyser le cheminement des sujets et dégager des conclusions s'il y a lieu. En d'autres mots, elle veut tout simplement laisser libre cours à une exploration dans un champ aussi passionnant que celui du cheminement d'un "apprenant". La méthode utilisée a le désavantage d'être longue et laborieuse, mais elle fournit à l'esprit curieux, des satisfactions et des pistes intéressantes. Cette recherche, qui épouse la démarche même de celui qui résout un problème dont il ne connaît pas la solution, conduit non â des preuves, mais à des constatations qui sans pouvoir être généralisées, peuvent servir de point de départ à des expérimentations plus poussées. Dans un premier chapitre, on retrouve un certain nombre de propositions qui expliquent le fondement de cette étude. Dans le suivant, il sera fait mention de la pré-expérimentation. Le troisième pose le problème de la méthodologie utilisée. Les définitions font l'objet du chapitre quatrième, suivi lui-même de celui portant sur la description des données. Dans un dernier temps, on confronte chaque composante des stratégies de résolution de problèmes utilisées par les sujets ou les groupes. La conclusion reprend la plupart des éléments dégagés des observations et indique de nouvelles pistes de recherche. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/28633 |
Date | 25 April 2018 |
Creators | Lepage, Ernestine |
Contributors | Paré, André |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | thèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat |
Format | xi, 417, [22] f., application/pdf |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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