L’insomnie chronique est l’un des troubles du sommeil le plus prévalent dont l’importance des effets délétères est non négligeable. La présence d’hyperactivation est l’une des caractéristiques centrales de l’insomnie. Bien qu’elle ait antérieurement été mesurée par l’intermédiaire de diverses variables, plusieurs aspects de l’hyperactivation demeurent, à ce jour, inconnus. Le présent projet de thèse avait donc pour objectif général de trouver de nouveaux indicateurs potentiels de l’hyperactivation dans l’insomnie chronique par l’exploration des siestes, du sommeil paradoxal et de l’activité onirique. Dans un premier temps (Article # 1), les paramètres de sommeil diurne lors de siestes qui succèdent un effort cognitif soutenu ont été évalués chez des bons dormeurs et des individus souffrant de différents types d’insomnie chronique (psychophysiologique et paradoxale). Les résultats obtenus dans le cadre de cette investigation ont démontré que le sommeil diurne des bons dormeurs était plus efficace que celui des individus souffrant d’insomnie, malgré une somnolence subjective plus élevée chez ces derniers, soulignant l’importance de l’hyperactivation lors des siestes dans l’insomnie. Dans un deuxième temps (Article # 2), certaines variables de la macrostructure du sommeil paradoxal (proportion et durée, latence, nombre de périodes et durée de chaque période) et de la microstructure du même stade (mouvements oculaires rapides, éveils et microéveils) ont été explorées chez des participants souffrant d’insomnie psychophysiologique, d’insomnie paradoxale et des bons dormeurs. Aucune différence significative intergroupe n’a été observée pour les variables de la macrostructure du sommeil paradoxal, alors qu’un nombre d’éveils plus élevé caractérisait le sommeil paradoxal des individus souffrant d’insomnie psychophysiologique reflétant possiblement leur hyperactivation. Cet indice pourrait éventuellement aider à différencier les types d’insomnie. Dans un troisième temps (Articles # 3 et 4), l’activité onirique en sommeil paradoxal a été étudiée chez des bons dormeurs et des individus souffrant d’insomnie chronique. Tout d’abord, la faisabilité d’une procédure de collecte de rêves en laboratoire a été démontrée chez cette population, en plus des bénéfices qu’elle pouvait engendrer sur la perception subjective de la qualité du sommeil. De plus, le nombre restreint d’émotions positives, tant sur le plan objectif que subjectif, ainsi que l’élévation des éléments négatifs caractérisant le contenu des rêves des individus souffrant d’insomnie résultent possiblement de leur hyperactivation et semblent reliés à leurs difficultés de sommeil. À la lumière des investigations de la présente thèse, les siestes, les éveils en SP et l’activité onirique semblent être des indicateurs potentiels de l’hyperactivation dans l’insomnie, alors que la macrostructure et certains éléments de la microstructure du SP (mouvements oculaires rapides, microéveils) reflètent de manière limitée cet état d’hyperactivation. Des études supplémentaires pour préciser le rôle de l’hyperactivation et ses manifestations dans l’insomnie chronique demeurent requises. / Chronic insomnia is one of the most prevalent sleep disorders which generates important daily consequences. Hyperarousal is a central component of chronic insomnia, and even though it has been previously studied with different measures, some aspects of hyperarousal remain unknown. The main objective of this thesis was to find novel potential indicators of hyperarousal in chronic insomnia by exploring naps, REM sleep and dream activity. First (Article # 1), diurnal sleep parameters during naps following a sustained cognitive effort were evaluated in good sleepers and different types of chronic insomnia sufferers (psychophysiological and paradoxical). In this investigation, results revealed that good sleepers slept more efficiently during the day than insomnia sufferers, even though the latter group tended to be subjectively sleepier, suggesting the importance of hyperarousal during napping. Second (Article # 2), some REM sleep macrostructure (proportion and duration, latency, number of periods and their duration) and microstructure variables (rapid eye movements, wake intrusions and arousals) were explored in psychophysiological and paradoxical insomnia sufferers as well as in good sleepers. No intergroup difference was observed for any of the REM sleep macrostructure variables, but REM sleep wake intrusions were significantly greater in psychophysiological insomnia sufferers, possibly reflecting their hyperarousal. This result could eventually help differentiating insomnia types. Third (Articles # 3 and 4), REM dream activity was studied in good sleepers and chronic insomnia sufferers. The feasibility of in-lab dream collection was demonstrated with insomnia sufferers, as well as its positive effects on subjective sleep quality. Also, insomnia sufferers’ dreams were characterized by fewer positive emotions, subjectively and objectively, compared to good sleepers, and their dreams contained more negative elements than positive ones. Considering results from the investigations of this thesis, sleep parameters during napping, wake intrusions in REM sleep and dream activity seem to act as potential indicators of hyperarousal in insomnia. However, REM sleep macrostructure and few other variables of its microstructure (rapid eye movements and arousals) do not reflect this state of hyperarousal. Altogether, more studies are required to clarify the role of hyperarousal and its manifestations in chronic insomnia.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/26505 |
Date | 23 April 2018 |
Creators | Duchesne Pérusse, Alexandra |
Contributors | Bastien, Célyne |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | thèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat |
Format | 1 ressource en ligne (xvii, 186 pages), application/pdf |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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