L'aster à rameaux étalés (Eurybia divaricata) est une herbacée forestière rare au Canada, mais commune dans le reste de son aire de répartition. Au Québec, seulement 11 occurrences sont répertoriées et elles se trouvent en Montérégie. L'espèce a le statut d'espèce menacée au Canada depuis 1995 et au Québec depuis 2005. Cette étude a été entreprise afin de mieux comprendre la dynamique des populations au Québec et pour déterminer quels facteurs écologiques définissent le microhabitat. L'étude démographique a été effectuée sur quatre populations; deux à St-Armand et deux au Petit Pinacle près de Frelishburg. Les individus ont fait l'objet d'un suivi de trois ans (2007 à 2009). Ceci a permis de connaître la structure des populations et de construire des matrices de transition et d'élasticité. Ces matrices calculent les taux de croissance des populations d'une année à l'autre et font ressortir les comportements démographiques les plus importants pour la croissance de celles-ci. Les résultats montrent que l'espèce est une herbacée typique des sous-bois par la structure de ses populations et par les taux de croissance qui varient autour de 1,0. En reliant les facteurs écologiques et l'importance attribuée aux comportements démographiques, les résultats montrent que la lumière disponible, associée à l'ouverture de la canopée, est le facteur le plus déterminant. Les populations sous un couvert forestier ouvert ont des taux de croissance positifs, et attribuent plus de ressources à la croissance individuelle, la propagation végétative et la fertilité. Lorsque la canopée se referme, la survie des individus devient le comportement démographique le plus important. Ces populations ont des taux de croissance en général négatifs et qui fluctuent, ce qui augmente leurs probabilités d'extinction. L'étude de l'habitat a montré que la présence de cet aster est influencée par la lumière et l'épaisseur de litière. Ces facteurs contribuent à la germination, à l'établissement des semis et à la propagation des rhizomes. La rareté de l'espèce pourrait s'expliquer par la fréquence modifiée des perturbations, qui ne permet plus de retrouver assez fréquemment les conditions favorables pour la recolonisation de l'espèce dans le paysage. Puisque la grande majorité du territoire naturel constituant l'habitat de l'espèce se trouve sur des terres privées, la meilleure recommandation est d'encourager les organismes de conservation à promouvoir la conservation de son habitat par l'acquisition de terrains ou de servitudes de conservation.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Eurybia divaricata, espèce menacée, démographie, matrices de transition, microhabitat, lumière disponible
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.3718 |
Date | 06 1900 |
Creators | Boisjoli, Geneviève |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Detected Language | French |
Type | Mémoire accepté, NonPeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://www.archipel.uqam.ca/3718/ |
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