Les infirmières d’urgence sont exposées à des évènements traumatiques (ÉT) au travail. Ces ÉT peuvent avoir comme conséquence des symptômes d’état de stress post-traumatique (ÉSPT). Peu de soutien est disponible dans les urgences. Une intervention de soutien a été développée mais non-testée. Cette étude vise à 1) décrire l’implantation de l’intervention et 2) évaluer les effets de l’intervention sur les symptômes d’ÉSPT. Le premier objectif général se décline en deux objectifs spécifiques : a) décrire les facteurs pré-traumatiques et post-traumatiques associés à des symptômes d’ÉSPT avant l’implantation puis b) décrire l’implantation de l’intervention, à proprement dit. La recherche évaluative a été menée auprès de 35 infirmières d’une urgence sur une période d’un an. Des questionnaires auto-administrés ont permis la collecte de données à deux temps de mesure (avant-après). Des rencontres de comité de pilotage, des entrevues individuelles et des questionnaires de satisfaction ont permis de colliger des données qualitatives durant l’implantation. Les ÉT où il y a présence de « deuil-chagrin » (ex. : blessures intentionnelles portées à un enfant menant ou non à son décès, la mort par suicide d’un patient) sont associés positivement à de la détresse péritraumatique (DPT), présente dans les premiers jours suivant l’évènement. La DPT est, à son tour, associée positivement aux symptômes d’ÉSPT. Deux traits de personnalité (névrotisme, extraversion) sont à considérer. Le névrotisme est associé positivement à de la DPT alors que l’extraversion est associée négativement à des symptômes de DPT et d’ÉSPT. Au niveau de la mesure des effets, le niveau de stress post-traumatique a diminué entre T1 et T2. L’engagement du milieu de travail et la satisfaction des participants représentent les facteurs ayant eu un impact positif sur l’implantation. Le nombre élevé de changements organisationnels et une tension au travail perçue représentent les facteurs négatifs. Les résultats sont congruents avec la littérature mais certains sont nouveaux pour les infirmières. Ils suggèrent que certains ÉT représentent la levée de « drapeaux rouges » lorsqu’ils se produisent en salle d’urgence. Le type d’ÉT, la DPT et des traits de personnalité sont également des facteurs importants à considérer. Sans établir de relation de cause à effet, les résultats suggèrent un effet bénéfique de l’intervention sur les symptômes d’ÉSPT. Des recommandations quant au soutien organisationnel à déployer découlent de cette recherche.
Identifer | oai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/151 |
Date | January 2014 |
Creators | Lavoie, Stéphane |
Contributors | Talbot, Lise R., Mathieu, Luc, Dallaire, Clémence |
Publisher | Université de Sherbrooke |
Source Sets | Université de Sherbrooke |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse |
Rights | © Stéphane Lavoie |
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