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Faire un film sur sa grand-mère pour se souvenir : chercher les frontières entre celles qui restent et celles qui partent

Mémoire en recherche-création. / Mon mémoire de recherche-création est un essai qui découle de mes réflexions entourant la
création du court-métrage documentaire elle disait je suis eau imprécise (2023). Composée de
quatre études de cas sur des films portant sur les grands-mères des cinéastes, la recherche se
penche sur la manière dont un film sur une proche « fait mémoire ». J’y analyse les topos communs
qui m’ont permis de mieux saisir ce qu’est faire un film sur sa grand-mère. Je m’intéresse ainsi à la
façon dont la mémoire parvient à être fixée dans les films par le filmage des gestes des grandsmères (inventés, remaniés) et de leur demeure (maison, jardin), ainsi que par la place que prennent
leurs voix. Dans un second temps, guidée par la lecture d’Au bonheur des morts. Récits de ceux qui
restent, où la philosophe Vinciane Despret explore les relations entre vivant.es et non-vivant.es,
mes analyses se font sous l’angle de la mort au sein de la création. J’évoque la possibilité que, par
la fabrication de leur film, les cinéastes construisent des fantômes, puisqu’elles créent des lieux où
présence et absence des grands-mères cohabitent et, toujours en suivant une proposition de
Despret, je trace les réseaux de collaboration entre grand-mère-personnage et petite-fille-cinéaste. / My creative research thesis is an essay that stems from my reflections surrounding the making of
the documentary short "elle disait je suis eau imprécise" (2023) [she said I am imprecise water].
Through an exploration of four distinct film case studies centered on filmmakers' relationships with
their grandmothers, my investigation delves into the nuanced process by which a film about a loved
one "creates memory." I analyze the common themes that have allowed me to better understand
the process of making a film about one's grandmother. I am thus interested in how memory
manages to be captured in films through the capturing of the grandmothers' gestures (invented,
reworked) and their living spaces (home, garden), as well as the space their voices occupy. In a
second step, guided by the reading of "Au bonheur des morts. Récits de ceux qui restent," where
the philosopher Vinciane Despret explores the relationships between the living and the non-living,
my analyses are conducted from the perspective of death within the realm of creation. I discuss
the possibility that through the creation of their films, filmmakers construct ghosts, as they create
spaces where the presence and absence of the grandmothers coexist. Towards the end of my
thesis, again following a proposal by Despret, I map out the intricate network of collaboration that
intertwines the grandmother-character and the filmmaker-granddaughter.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/32685
Date08 1900
CreatorsCosta, Mélina
ContributorsFroger, Marion
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

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