Cette thèse explore la dynamique entre la politique environnementale internationale et l’éco-philosophie, c’est-à-dire le nexus entre les entités humaines et non humaines. Sur le plan empirique, cette recherche analyse comment le REDD+, un mécanisme adopté par la communauté internationale en 2007, construit et répond à un crime environnemental spécifique, les émissions résultant du déboisement et de la dégradation des forêts. La combinaison sur le plan théorique, de l’éco-philosophie, de la criminologie verte et des concepts foucaldiens de discours, de pouvoir et de savoir, et le recours à une méthodologie inspirée de la généalogie foucaldienne permettent d’explorer et de révéler les interactions entre les réseaux de pouvoirs et de savoirs dans la production discursive. In casu, le discours du REDD+ construit les forêts comme des biens multifonctionnels à protéger en raison de leur valeur instrumentale, le déboisement et leur dégradation comme une problématique anthropique complexe et technique, et la solution à celle-ci comme un mécanisme technique à géométrie variable. En procédant de la sorte, le REDD+ établit une nouvelle norme éco-philosophique, le technocentrisme. Par conséquent, les intérêts des entités non humaines sont une nouvelle fois relégués au second plan. De plus, le discours du REDD+ est discursivement ambivalent à l’égard des entités humaines : ils renforcent les intérêts des Etats, des entreprises actives dans le secteur de la technologie et des scientifiques et déforcent particulièrement ceux des communautés locales et des peuples autochtones des pays en développement.
Identifer | oai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/39113 |
Date | 29 April 2019 |
Creators | Biettlot, Maude |
Contributors | Bittle, Steven |
Publisher | Université d'Ottawa / University of Ottawa |
Source Sets | Université d’Ottawa |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thesis |
Format | application/pdf |
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