Return to search

Mackinder reloaded : the emerging role of international security institutions in the global scramble for Central Asia

Plusieurs organisations internationales régionales de sécurité ont été créées en Asie centrale depuis la fin de la Guerre froide, typiquement sous l’impulsion d’un État entrepreneur. Malgré la présence de plusieures ménaces à la sécurité provenant de cette région, on peut se si les institutions existent vraiment pour réduire les coûts de transaction qui découlent du besoin de négocier les accords destinés à encadrer les relations interétatiques, n’en serait-il suffisante une seule? Si d’autre part, les institutions internationales sont sans importance tel que le prétendent les néoréalistes, comment expliquer cette multiplication d’acronymes? En prenant comme point de départ l’affirmation que “la coopération rend possible l’exercice du pouvoir” (Moe 2003, 12), cette thèse présume que depuis la fin de la Guerre froide, les grandes puissances ont été enclines à se servir des institutions intergouvernementales multilatérales pour brandir leur influence dans la région. Il est suggéré que les institutions multilatérales représentent une option stratégique inégalée par des outils de politique alternatifs, tel que les relations bilatérales. Leur valeur spécifique réside dans le fait de générer des opportunités permettant de légitimer des positions et des discours, former des coalitions et solidifier des relations, y compris des relations de pouvoir. Ceci s’éloigne sensiblement de la position réaliste selon laquelle les institutions ne sont autre chose que le miroir d’un équilibre de puissance en présence. Au contraire, cela suggère que les institutions contribuent à créer et à façonner les rapports de pouvoir. Cela s’éloigne également de l’approche néolibérale des couts de transaction, qui néglige largement la dimension du pouvoir. À partir de ces observations, cette thèse développe un cadre théorique pour expliquer le comportement respectif de la Chine dans l’Organisation de coopération de Shanghai, de la Russie dans l’Organisation du Traité de sécurité collective, et des États-Unis dans le Partenariat Euro-Atlantique de l’OTAN. Ce cadre met de l’avant deux hypothèses stipulant que les institutions internationales représentent la variable intermédiaire grâce à laquelle un État entrepreneur s’efforce de : 1) promouvoir son propre contrôle sur les États membres qui lui sont associés; 2) refuser ce même contrôle à une institution ou à une puissance rivale. Les donnés empiriques récoltées soutiennent significativement le mécanisme exposé dans le cadre de la première hypothèse, mais sont insuffisantes à confirmer pleinement la seconde, bien que les réalisations de ces institutions soient cohérentes avec les attentes evoqués par l’hypothèse. / Numerous regional security organizations have emerged in Central Asia since the end of the Cold War under the leadership of one entrepreneur nation. Whereas multiple security externalities stem from the region, if institutions are really in place to reduce the transaction costs arising from the need to negotiate agreements that guide interstate cooperation, wouldn’t one be sufficient? If, on the other hand, institutions are irrelevant as neorealists argue, why such proliferation of acronyms? Starting from the insight that “it is cooperation that makes the exercise of power possible” (Moe 2003: 12), this thesis assumes that since the end of the Cold War, major powers have been prone to using multilateral intergovernmental institutions as a means of wielding influence in the region. It is suggested that multilateral institutions represent a strategic option that alternative policy instruments, such as bilateral agreements, do not match. Their specific value is that they generate opportunities to legitimize claims, form coalitions, and crystallize power relations. This is quite different from saying that institutions are merely a reflection of existing power relations, as much realist literature does. Rather it suggests that institutions have a role in creating and shaping power relations. But it also differs from the transaction costs approach which neglects the power dimension. The research develops a framework to explain the respective agency of China in the Shanghai Cooperation Organization, Russia in the Collective Security Treaty Organization, and the United States in NATO’s Euro-Atlantic Partnership. This framework advances two hypotheses which postulate that institutions represent the intervening variable for entrepreneur states to: 1) foster control over the associated member states; and 2) Deny attempts to exercise control to rival institutional projects or major powers. Empirical evidence lends significant support to the mechanism described by the first hypothesis, but is insufficient in the case of the second one, though institutional outputs are consistent with the expectations of the hypothesis.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/23518
Date18 April 2018
CreatorsContessi, Nicola
ContributorsHervouet, Gérard
Source SetsUniversité Laval
LanguageEnglish
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Formatxvi, 487 p., application/pdf
CoverageAsie centrale, Chine, Russie, États-Unis
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

Page generated in 0.221 seconds