Ce travail de thèse est consacré principalement à l’étude historiographique et sociologique de l’exil républicain espagnol de 1939 (connu aussi sous le nom de La « Retirada »), en France et au Mexique. Cela nous permet de dévoiler certains points méconnus et les plus critiques de cette partie de l’Histoire du XXe siècle. Nous y avons procédé à un examen panoramique de l’héritage actuel de cette histoire, longtemps restée enfouie dans les mémoires de celles et ceux qui l’on vécue directement ou indirectement.Ainsi, c’est en nous confrontant directement aux mémoires des trois générations d’héritiers de cette mémoire, en particulier en Espagne, en France et au Mexique, que nous avons pu éclaircir certains points jusque-là non abordés, ou faiblement, permettant de la sorte de mettre quelque peu sous rature les blancs encore persistants de cette histoire.Il s’agit d’un travail en trois parties. La première partie rappelle les faits objectifs liés à la guerre civile espagnole (objet de notre investigation) ; on entre de cette façon progressivement dans notre problématique globale : l’exil républicain en France et au Mexique. Peu à peu, nous abordons l’ensemble des événements passés, les objectifs et conséquences de certaines activités humaines, l’attitude de certains héritiers face à leur héritage traumatique, parfois méconnu et/ou oublié. Dans la deuxième partie nous mettons en avant la situation du Mexique Cardeniste 1934-1940, afin de mieux comprendre le rôle du Mexique dans la guerre civile espagnole, l’accueil que le Mexique réserve aux exilés républicains, ainsi que la contribution de l’exil républicain dans l’épanouissement économique, social et culturel du Mexique postrévolutionnaire. Dans la dernière partie, nous faisons un bilan de l’héritage actuel de cette partie de l’histoire du XXe siècle qui affecte encore actuellement des milliers de descendants. Quelques témoignages de première main (transmis ou obtenus suite à des entretiens directs) qui mettent l’accent sur des points très précis, nous prouvent que tout ce qui se rapporte à la révolution espagnole (1931-1939) baigne dans une lumière insolite, à cause de l’absence ou du refus de sa reconnaissance officielle. Par voie de conséquence, les séquelles perdurent et les cicatrices sont toujours très profondes. Nous concluons ce travail par l’examen des oeuvres littéraires et poétiques de Jordi Soler et de Gregorio Oliván, de quelques oeuvres d’art, de différents genres et de différentes époques. Tous ont la particularité de se rapporter à l’exil républicain espagnol. Au-delà de la dimension artistique, leur contenu référentiel peut être considéré comme de dignes témoignages historiques, rendant compte de la triste vérité du drame historique qui fut l’exil républicain de 1939. / This PhD work is mainly devoted to the historiographical and sociological study of the Spanish Republican exile from 1939 (also known as the “Retirada”), in France and Mexico. This allows us to reveal some unknown and the most critical points of this part of the history of the 20th century. We have proceeded to a panoramic review of the current heritage of this history which have been remained buried, for a long time, in the memories of people who have directly or indirectly experienced it. Thus, confronting us directly to the memories of three generations of heirs of this memory, especially in Spain, France and Mexico, we were able to clarify issues, not previously addressed, or poorly. In this way, it allows us to put under erasure some persistent blanks of this history. This work consist of three parts. The first part reminds the objective facts related to the Spanish Civil War (object of our investigation); in this way, we enter gradually into our global issue: Republican exile in France and Mexico. Little by little, we address all past events, the objectives and consequences of human activities, the attitude of some heirs face to their traumatic heritage, sometimes unknown and / or forgotten. In the second part we highlight the situation of Mexico, under the presidency of Cárdenas 1934-1940, in order to better understand the role of Mexico in the Spanish Civil War, the reception reserved by Mexico to the exiled Republicans, and the contribution of the Republican exile in the economic, social and cultural development of Mexico after its own revolution. In the last part, we make a review of the current heritage of this part of the history of the 20th century that still currently affects thousands of descendants. Some testimonies (transmitted or obtained as a result of interviews), that focus on very specific points, prove that all that relates to the Spanish Revolution (1931-1939) is immersed in a strange light, due to the absence or refusal of official recognition. Consequently, the after-effects remain and the scars are still very intense. We conclude this work, examining literary and poetic works of Jordi Soler and Gregorio Oliván, some masterpiece of different genres and periods. All have the characteristic to be related to the Spanish Republican exile. Beyond their artistic dimension, their reference content can be considered as worthy historical testimonies, reflecting the sad truth of the historical tragedy which occurs during the Republican exile in 1939.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015PERP0005 |
Date | 07 May 2015 |
Creators | Medinilla, Sofia |
Contributors | Perpignan, Lavou, Victorien |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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