Depuis 1985, plus de 10 millions d’hectares de forêt ont été traités au Canada contre la tordeuse des bourgeons de l’épinette (TBE) avec l’insecticide biologique Btk. Toutefois, aucune étude ne s’est penchée sur les effets de ces traitements sur les sous-bois, bien qu’ils contiennent la majorité de la diversité végétale des forêts boréales et représentent une source importante de nourriture pour plusieurs animaux, dont le caribou forestier, une espèce menacée. Ainsi, il semble impératif de déterminer quelle fréquence de traitements de Btk serait idéale pour réduire les perturbations aux communautés végétales de sous-bois. À l’aide d’un dispositif expérimental où les populations de TBE sont contrôlées, nous avons évalué l’influence de différentes modalités d’épandage de Btk sur la défoliation des peuplements et sur les sous-bois. Nos résultats montrent qu’une diminution de la fréquence des traitements influence positivement la lumière disponible aux sous-bois, la richesse, la présence d’espèces intolérantes à l’ombre et la production de petits fruits, particulièrement dans les stations non traitées, où la défoliation était maximale. Or, un sous-bois diversifié comprenant des espèces intolérantes à l’ombre et de nombreux petits fruits est un habitat idéal pour l’orignal et ses prédateurs communs avec ceux du caribou, l’ours et le loup. Une diminution du contrôle des épidémies de TBE affecterait donc négativement le caribou forestier en augmentant potentiellement le risque de prédation, ce qui est un des principaux facteurs limitant ces populations. Des traitements bisannuels de Btk pourraient donc aider à la protection de l’habitat des populations résiduelles de caribou forestier. / Since 1985, more than 10 million hectares of Canadian forests were treated against spruce budworm (SBW) epidemics using the Btk biological insecticide, but no study has evaluated the effects of these interventions on understory vegetation. Since the forest floor host most of plant diversity in boreal forests and provides critical wildlife habitat for, amongst others, woodland caribou, it is crucial to determine the best Btk treatment frequency to reduce wood losses, application costs, and disturbances to understory communities. In an experimental design, we tested the influence of different spraying frequencies for SBW control on tree defoliation and understory vegetation. We found positive relationships between a decrease in treatment frequency and light availability in the understory, richness, shade-intolerant species cover, and fruit production, particularly in control plots, where defoliation was maximal. An increase in shade-intolerant species and fruit production could provide high-quality forage for moose and its predators, wolves and bears, which can increase predation pressure on caribou. A decrease in SBW control may thus negatively affect woodland caribou by increasing predation risks, the main factor limiting caribou populations in managed forests. Consequently, we suggest that SBW control could help maintain woodland caribou habitat during a SBW epidemic and recommend Btk applications every 2 years to prevent both wood loss and further degradation of woodland caribou habitat.
Key
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/33869 |
Date | 04 1900 |
Creators | Robitaille, Mathilde |
Contributors | Pellerin, Stéphanie, Pothier, David |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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