Au Sénégal, dans les zones maraîchère (zone des « Niayes ») et cotonnière, le traitement des cultures se fait respectivement avec des pulvérisateurs à dos et avec des cannes centrifuges. Des enquêtes ont été réalisées sur le terrain et un ensemble de paramètres comme le temps dapplication et de rinçage, les surfaces traitées, les volumes appliqués, la température et la vitesse du vent, ont été mesurés pour analyser les facteurs de risque encourus par les opérateurs. Lanalyse statistique des résultats montre que les risques de contamination des opérateurs sont importants. En effet, en se référant à la classification établie par lOMS, plusieurs produits sont classés hautement dangereux. Le faible niveau de formation des opérateurs ne leur permet pas de prendre connaissance des informations concernant lutilisation correcte des produits. Les techniques dapplication sont insuffisamment maîtrisées, lapplication nest pas réalisée au moment où les conditions climatiques sont les plus favorables et les opérateurs travaillent sans aucune protection.
Des mesures dexposition simulant les conditions de travail rencontrées en régions maraîchère et cotonnière ont été effectuées dans un tunnel aérodynamique. Quil sagisse du pulvérisateur à dos ou de la canne centrifuge, la position qui expose le moins lopérateur est la position latérale par rapport au vent. Avec le pulvérisateur à dos, la contamination se produit essentiellement au niveau des tibias, tandis quavec la canne centrifuge, la contamination est généralisée à lensemble des parties corporelles. La présence de végétation augmente lexposition par rapport à la pulvérisation sur sol nu. Ces mesures permettent dune part de proposer un équipement de protection adapté en fonction du type de pulvérisation réalisée et dautre part destimer lexposition spécifique dermique de lopérateur pendant lapplication des pesticides.
Synthétisant les mesures de terrain et celles réalisées en tunnel aérodynamique, un modèle estimant lexposition du corps par voie dermique pendant la phase dapplication est proposé pour le Sénégal. Il se base sur les principes généraux de calcul dexposition adoptés dans les modèles déterministes européens. Partant de ce modèle, les doses moyennes absorbées sont estimées à 1,40 et 19,64 mg de substance active par personne et par jour, respectivement avec un pulvérisateur à dos et une canne centrifuge. Avec un équipement de protection individuelle, lestimation conduit à des valeurs dix fois plus faibles.
Identifer | oai:union.ndltd.org:BICfB/oai:ETDFUSAGx:FUSAGxetd-05192008-205455 |
Date | 07 March 2008 |
Creators | Ndao, Tanor |
Contributors | Théwis, André, Destain, Marie-France, Schiffers, Bruno, Debouche, Charles, Lebeau, Frédéric, Palm, Rodolphe, Vleminckx, Institut de Santé Publique |
Publisher | Universite de Gembloux |
Source Sets | Bibliothèque interuniversitaire de la Communauté française de Belgique |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | text |
Format | application/pdf |
Source | http://bictel-fusagx.ulg.ac.be/ETD-db/collection/available/FUSAGxetd-05192008-205455/ |
Rights | unrestricted, Je certifie avoir complété et signé le contrat BICTEL/e remis par le gestionnaire facultaire. |
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