La crise financière de 2008 a été largement imputée à une prise de risque excessive par lesbanques US et du monde entier, qui ont été mises en grande difficulté. Une des questionsprincipales que se posent les scientifiques et les régulateurs concerne le rôle joué par lesmodes de rémunération des dirigeants des banques dans l'incitation à la prise de risque. Le butde cette recherche est d'étudier si les modes de rémunération des dirigeants des banquesinduisent la prise de risque et contribuent à la crise financière. Nous nous proposonsd'analyser séparément les effets de chaque composante de la rémunération des PDG (lesalaire, la prime, les autres rémunérations annuelles, le pourcentage du salaire, le pourcentagede la prime, le pourcentage des autres rémunérations annuelles, et les rémunérations qui sontfondées sur une participation au capital de la banque) sur la prise de risque dans le secteurbancaire. Nous tenterons aussi de déceler plus spécifiquement une éventuelle responsabilitéde ces modes de rémunération dans le déclenchement de la crise financière et lesmanifestations du risque bancaire dans les deux premières années de crise. Pour les risquesbancaires, nous utilisons de nombreuses mesures différentes : le risque total, le risquesystématique, le risque idiosyncratique, le ratio de la provision pour pertes sur prêts enpourcentage des crédits, le ratio des prêts non performants en pourcentage des crédits, lerisque de défaut mesuré par la distance par rapport au défaut (Z-score), le changement de laCDS, le changement de la notation des banques et la chute de la valeur des actions. Enutilisant un échantillon de 63 grandes banques d'Europe, du Canada et des États-Uniscouvrant une période de 5 ans de 2004 à 2008, nous trouvons que le salaire et la prime desPDG diminuent l‘essentiel des risques bancaires, alors que les autres rémunérations annuellesdes PDG les augmentent. Ces modes de rémunération des PDG n‘ont pourtant aucun lien avecles changements du risque bancaire dans la crise. En ce qui concerne les rémunérationsfondées sur une participation au capital de la banque, nous trouvons que l'utilisation desactions gratuites en rémunération pendant la période pré-crise n'a pas d'effet sur leschangements anormaux du risque bancaire dans la période de crise. Au contraire, l'utilisationdes options d'achat d'actions pendant la même période est une des raisons des manifestationsdu risque bancaire dans la récente crise financière. / The 2008 financial crisis was largely caused by excessive risk-taking of banks fromthe U.S. and also from all over the world, which have been in big trouble since then. One ofthe major questions raised by scientists and regulators is the role of executive remunerationmethods in encouraging bank risk-taking. We conduct this research to investigate whether thebanks' executive compensation payment mechanisms induced risk-taking and contributed tothe financial crisis. We analyze separately the impact of each component of CEOcompensation, which include CEO salary, CEO bonus, CEO other annual compensation,percentage of CEO salary, percentage of CEO bonus, percentage of other annualcompensation and equity-based compensation, on risk-taking in the banking sector. We alsotry to identify more specifically the possible responsibility of each remuneration method intriggering the financial crisis and the manifestations of bank risk in the first two years ofcrisis. Different measures of bank risk include total risk, systematic risk, idiosyncratic risk,loan loss provision to total loan ratio, non-performing loan to total loan ratio, distance-todefaultmeasured by Z-score, sharp drop in bank stock price, the change in bank ratings andthe change in CDS during the crisis period. Using a sample of 63 large banks in Europe,Canada and United States from 2004 to 2008 we find that both CEO salary and CEO bonusdecrease with most types of bank risk, CEO other annual compensation increases with bankrisk. These components of CEO compensation are illustrated to have no relationship to thechange of bank risk during the crisis. Regarding the CEO equity-based compensation, we findthat usage of restricted stock to compensate CEO during the pre-crisis period has no effect onany abnormal changes in bank risks during the crisis period, whereas usage of stock option tocompensate CEO in the same period augments the manifestations of bank risk in the crisis.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015LORR0215 |
Date | 11 December 2015 |
Creators | Le, Thi Phuong Mai |
Contributors | Université de Lorraine, Jaeger, Mireille, Noël, Florent |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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