Cette thèse s’attache à mettre à jour les mécanismes de représentation et de réappropriation de l’intérieur domestiqueau sein des installations depuis les années 1950.Il s’agit de s’interroger quant aux raisons et significations de la présence de motifs hérités du XIXe siècle (nivellement social, distinction entre espace domestique et public, mise-en-scène de soi, accumulation de biens, valorisation de l’ornementation... ), au sein de pratiques contemporaines. Plus loin, on cherche à établir une typologie de personae archétypales au sein des oeuvres contemporaines. Témoin de l’émergence de l’intérieur autant que de la normalisation des conventions sociales, le XIXe siècle est également le creuset des avants-gardes artistiques autant que des révolutions – politiques, industrielles, sociales. Pourtant, c’est vers la figure conservatrice du bourgeois et d’un espace très réglementé que se tournent les artistes lorsqu’ils choisissent de se réapproprier l’intérieur domestique. Dès lors, existe-t-il des changements structurels ou des modulations dans la représentation des intérieurs depuis le XIXe siècle ? Le cas échéant, les formes adoptées par ces oeuvres sont elles issues des mêmes sources que lors de la naissance du genre ?À travers un ensemble d’exemples empruntés au champ de la création contemporaine, mais également à ceux des pratiques curatoriales et muséographiques, de la sociologie, de la littérature ou de la micro-histoire, il s’agit de dresser des pistes de réflexion quant aux enjeux soulignés par ces réalisations, afin d’en présenter les variations et ce qu’elles induisent, hors d’un compte rendu exhaustif. La pratique plastique est partie liée du sujet de recherche, l’anecdote y est érigée en guide en ce qu’elle offre une liberté d’accès sans précédent aux faits historiques, transformations sociales, mécanismes de domination ou productions culturelles. C’est à son émergence au sein de l’intérieur par le décoratif que cet objet est afférent au sujet de recherche. / This dissertation intends to unveil the mecanisms of representation and influence on the domestic interior in installations from the 1950s onwards.It is about questioning reasons and meanings of the presence of 19th century patterns ( social levelling, distinction between domestic and public space, hoarding, promotion of the ornementation...) in contemporary practices. Furtheron, the dissertation tries to establish a typology of archetypal personae in contemporary works.19th century is not only the testimony of the rise of the interior and the standardization of social conventions but also aspring of artistic avant-gardes as well as political, industrial and social revolutions. However, when artists deal withdomestic interior they would rather refer to the conservative figure of the bourgeois and a regulated space. Consequently,has there been structural changes or modulations in the representation of interiors since the 19th century ? If so, do the forms used by these works have the same foundation as when the genre was created ?Through examples drawn from contemporary creation but also from curatorial and museographic practices, sociology, litterature or microhistory, we intend to find approaches in link with the issues raised by these works in order to present their variations and what they imply. A complete report is not intended in this dissertation.The visual art practice is directly related to the research topic. Anecdote is used as a lead because it offers an unprecedented access to historical facts, social changes, mechanisms of domination or cultural productions. It is thanks to its appearence in the interior through the decorative that this object is linked to the research topic.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014REN20054 |
Date | 08 December 2014 |
Creators | Lerichomme, Lise |
Contributors | Rennes 2, Viart, Christophe |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0016 seconds