En 1917, les Bolcheviks prennent le pouvoir en Russie, répudient la dette extérieure, nationalisent les entreprises privées et imposent un début de gestion soviétique à l’économie. La France, dont les liens économiques avec la Russie ont été largement renforcés durant les trois décennies d’avant-guerre, voit ses immenses avoirs dans l’ancien Empire compromis. Les milieux privés français, qui sont les plus lésés parmi ceux des puissances alliées, réagissent fortement à ce changement de régime.
Ce mémoire s’intéresse à ces milieux d’affaires et cherche à comprendre comment ils réagissent à la prise de pouvoir soviétique. Jouent-ils un rôle dans l’évolution du processus décisionnel vers l’intervention militaire? Ont-ils un impact sur le terrain en Russie? Comment subissent-ils l’échec final des efforts français?
Nous démontrons que le facteur économique est central dans l’adoption d’une politique interventionniste. Nous étudions également comment le gouvernement cherche à soutenir les milieux privés discrètement, mais les utilise surtout pour avancer ses propres intérêts en Russie. Enfin, nous démontrons que l’échec des milieux privés à protéger leurs intérêts a de nombreuses causes communes avec l’échec de l’intervention militaire. / In 1917, the Bolshevik party seized power in Russia, repudiated state debt, nationalized private enterprises and imposed early forms of Soviet management to the economy. France, whose economic ties with Russia had largely grown during the three previous decades, saw her huge investments in the country compromised. The French private sector, by far the most affected of all Allied powers, reacted strongly to this regime change.
This memoir focuses on the subsequent actions of the private sector, and seeks to understand how they reacted to the Bolshevik’s coming to power. Did they play a role in the process of decision-making towards military intervention? Did they have any impact on the ground in Russia? How did they react to the ultimate failure of the intervention and the loss of their assets?
We demonstrate that the economic factor was central in the adoption of an interventionist policy. We also examine how the French government discreetly tried to support the private sector, but mostly used it to advance its own interests in Russia. Finally, we demonstrate that the failure of the private sector to defend its interests has many common causes with the failure of the military intervention itself.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/25083 |
Date | 08 1900 |
Creators | Poirier, Adrien |
Contributors | Saul, Samir |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
Page generated in 0.0023 seconds