L'objectif général de cette recherche est de nous éclairer sur l'évolution des rapports économiques entre l'agriculture québécoise et le reste de l'économie, pour les décennies 60 et 70. Il s'agit essentiellement de décrire les changements survenus dans l'évolution du surplus économique de l'agriculture québécoise et de son partage dans l'agro-économie, suite à la rupture constatée dans l'évolution des économies occidentales du début des années 70. Le modèle utilise est celui du surplus économique de H.R. Wagstaff. Il est, en quelque sorte, une simplification des comptes de surplus. Le surplus économique s'y définit comme étant la différence entre la variation du produit réel et la variation du revenu réel, de l'agriculture. On a pu constater que la rupture du début des années 70 s'est manifestée au niveau des transferts de surplus dans l'agro-économie québécoise. Les transferts de surplus vers l'agriculture ont doublé d'une décennie à l'autre. Cet accroissement résulte d'une augmentation des transferts des acheteurs de produits agricoles, supérieure à la perte subie en amont et au ralentissement des transferts de l'État. Le surplus transfère s'est reparti inégalement entre les diverses productions et l'État pour l'aval et les consommations intermédiaires pour l'amont. Durant les années 60, la production laitière a été la seule parmi les principales productions, ou les transferts de l'aval vers l'agriculture étaient positifs. A la décennie 70, un changement s'est produit pour l'ensemble des productions agricoles. Les transferts vers l'agriculture dans la production laitière ont diminué. Pour la production du bétail et de la volaille, ces transferts se sont faits vers l'agriculture alors que l'on avait l'inversé pour les années 60.D'autre part, notons que d'importantes fluctuations dans les transferts ont caractérisé les années 70. Ces fluctuations ont été beaucoup plus importantes pour les productions qui ont évolué sur un marché libre que pour celles régies par un plan conjoint de mise en marché. Ainsi les premières semblent affectées beaucoup plus fortement par les phénomènes conjoncturels que les secondes. Par contre, en examinant les transferts de surplus en référence à l'année de base (1962), on a remarqué que l'évolution des transferts de surplus était différente non seulement entre les productions qui ont évolué sur un marché libre et les productions régies par un plan conjoint de mise en marche, mais aussi entre ces dernières. Ainsi, l'organisation de mise en marche des produits agricoles ne semble pas avoir été l'élément le plus déterminant de la quantité de surplus transférés en aval durant cette période. Les transferts de surplus en amont ont été détermines en grande partie par la consommation intermédiaire "alimentations animales". Dans le cadre des variations annuelles on a pu même établir, pour les années 70, une correspondance entre l'évolution des transferts en amont et celle des transferts en aval pour l'ensemble de l'agriculture. Soulignons que si l'augmentation du prix des céréales et des engrais a affecté sérieusement les transferts en aval, elle n'a pas été l'élément déterminant de l'évolution à long terme de ces transferts, étant donne l'évolution différente des transferts de surplus en référence à l'année de base pour chacune des productions agricoles. On peut tout au plus affirmer que dans l'ensemble, l'agriculture québécoise a pu retransmettre en aval les pertes subies en amont.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/55097 |
Date | 16 September 2021 |
Creators | Caron, Gaétan |
Contributors | Wampach, Jean-Pierre |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | mémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise |
Format | vii, 91 feuillets ;, application/pdf |
Coverage | Québec (Province) |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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