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Contribution à l'étude de l'expression du gène stx2 chez des souches STEC d'origine bovine soumises ou non à des conditions d'induction par l'enrofloxacine

Le travail de thèse a eu pour but de contribuer à une meilleure connaissance de la dangerosité pour l'homme des souches STEC d'origine bovine, en explorant la corrélation pouvant exister entre la présence du gène stx chez de telles souches et la réalité de son expression. La quantification de l'expression du gène stx2 présent chez 46 souches STEC bovines a été réalisée à l'aide d'un test ELISA commercial détectant spécifiquement les shiga toxines, le test ProSpecT® Shiga toxin (OXOID). L'ensemble des résultats de validation préalable obtenus pour ce test a permis de considérer qu'il pouvait être valablement appliqué à l'étude du panel de souches d'E. coli O157 :H7 bovines collectées au laboratoire, tout en déterminant les limites méthodologiques, et donc d'interprétation. Utilisé comme outil de quantification de la production de Stx2 par les souches du panel choisi, et dans deux conditions expérimentales différentes (présence ou absence d'induction par l'enrofloxacine), ce test a permis de mettre en évidence que seulement 15,2% des souches d'E.coli O157:H7/H- étudiés produisent des quantités significatives de Stx2 détectables sans induction, et ce à des niveaux variables. En revanche, la majorité de ces isolats, bien que n'exprimant pas la protéine Stx2 de manière constitutive, produit des quantités significatives de Stx2 en présence de concentrations subinhibitrices d'enrofloxacine, antibiotique de la famille des fluoroquinolones et utilisé en médecine vétérinaire. Enfin, des mutants résistants à l'enrofloxacine sélectionnés à partir de certaines souches d'E. coli O157:H7, produisent, après induction par l'enrofloxacine, 3 fois plus de toxine Stx2 que les souches sauvages. Les mutants sont également inductibles en utilisant des doses d'enrofloxacine 100 fois supérieures à celles utilisables pour les souches sauvages. L'ensemble de ces résultats montre (i) la corrélation, ou non, qui peut exister entre la présence du gène stx2 et son expression, (ii) que la proportion inductible des souches STEC bovines est potentiellement importante, (iii) que l'enrofloxacine induit fortement l'expression du gène stx2 chez les souches STEC bovines et que (iv) l'induction par l'enrofloxacine conduit à des taux d'expression du gène stx2 supérieurs chez des souches résistantes aux fluoroquinolones que chez les souches sensibles. Au final, cette étude contribue à documenter la variabilité des niveaux d'expression des gènes stx et illustre le risque que des STEC issus de bovins puissent devenir plus fréquemment pathogènes pour l'homme suite à l'usage croissant des fluoroquinolones vétérinaires.

Identiferoai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00652343
Date03 November 2009
CreatorsMaurer, Claire Irène
PublisherUniversité Claude Bernard - Lyon I
Source SetsCCSD theses-EN-ligne, France
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypePhD thesis

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