Un système embarqué peut être défini comme un système électronique et informatique autonome, dédié à une tâche bien définie et soumis à des contraintes. Les défaillances des systèmes embarqués sont de plus en plus difficiles à prévoir, comprendre et réparer. Des travaux sur la sûreté de fonctionnement ont mis au point les techniques de vérification et des recommandations de conception pour maîtriser les risques. En même temps d'autres travaux ont entrepris d'améliorer la fiabilité de ces systèmes en rénovant les méthodologies de conception. Les méthodes de diagnostic, à leur tour, ont évolué afin d'améliorer la tolérance des systèmes embarqués aux pannes et leur capacité à s'auto-diagnostiquer. Ainsi, le domaine de l'analyse de la " diagnosticabilité " a vu le jour. Aujourd'hui, le concepteur d'un système doit s'assurer que celui-ci est diagnosticable, c'est-àdire que les fautes qui peuvent y apparaitre sont identifiables, avant de construire ou fabriquer le système. Les méthodes d'analyse de la diagnosticabilité se focalisent sur ce que nous appelons " la diagnosticabilité fonctionnelle " où l'architecture matérielle du système n'était pas directement considérée. Cette thèse contribue à l'analyse de l'impact de l'interaction des fonctions-architecture sur la diagnosticabilité d'un système embarqué. L'approche que nous avons conçue est intégrable dans le cycle de conception des systèmes embarqués ; elle commence par l'analyse de la diagnosticabilité des systèmes à événements discrets (telle qu'elle est présentée dans la littérature). Notre méthode, exige ensuite la vérification d'un ensemble de propriétés que nous avons définies et appelées " propriétés de la diagnosticabilité fonctionnelle-architecturale ". La vérification des propriétés s'effectue en deux étapes : la première étape est la vérification de la description de l'architecture (réalisée en AADL) et la deuxième étape est la vérification de l'interaction fonctions-architecture (réalisée en SystemC-Simulink). Pour l'analyse de l'interaction des fonctions avec l'architecture, réalisée en SystemC-Simulink, nous avons développé un prototype d'outil COSITA basé sur l'analyse des traces de la co-simulation du co-modèle. Nous avons comparé les résultats de l'analyse des traces de co-simulation avec des résultats que nous avons obtenus suite à une émulation sur une plateforme physique automobile dans le laboratoire Heudiasyc. Finalement, nous avons mis au point à travers cette thèse une méthodologie originale d'analyse de la diagnosticabilité qui prend en considération les contraintes de l'architecture matérielle du système.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00801608 |
Date | 06 December 2010 |
Creators | Khlif, Manel |
Publisher | Université de Technologie de Compiègne |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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