En fin 2009, les autorités de la concurrence ont accordé une 4ème licence de téléphonie mobile à Free, opérateur français déjà présent dans le fixe et l'internet. Le nouvel opérateur ne disposant pas d'un réseau mobile complet, il a obtenu l'autorisation de signer un contrat d'itinérance avec l'opérateur historique Orange, permettant aux abonnés de Free d'avoir accès au réseau dans les zones non encore couvertes. Vu sa dépendance à Orange, Free peut être considéré comme un opérateur mobile virtuel. Nous utilisons un paramètre qui décrit le niveau d'indépendance de Free et peut prendre trois valeurs possibles. D'abord Free est un opérateur totalement dépendant d'Orange. Ensuite, une partie du trafic de Free passe par son propre réseau. Enfin, Free est un opérateur autonome comme Orange, SFR et Bouygues Telecom. A partir d'une analyse de statique comparative, nous étudions les conséquences de l'octroi de cette licence sous une concurrence à la Cournot. Lorsque Free est un opérateur totalement dépendant d'Orange avec un tarif faible d'accès au réseau d'Orange, son entrée entraîne une baisse du prix, des profits de certains opérateurs titulaires et une hausse du surplus du consommateur. Cependant l'ampleur de la baisse est plus importante quand Free devient plus indépendant. La concurrence à la Stackelberg permet de mieux constater la baisse de prix après l'entrée de Free. Ainsi, l'objectif de cette thèse est de souligner l'importance de la prise en compte du contrat d'itinérance pour analyser les effets de l'entrée de Free. Free a eu des impacts négatifs sur ses concurrents notamment Bouygues Telecom. Pour se maintenir dans le secteur, il existe trois possibilités de fusion. Les fusions avec Free ou SFR-Numéricable se font avec réduction de coûts, tandis que celle avec Orange est sans synergie. L'analyse de ces fusions montre qu'elles sont à la fois rentables et socialement bénéfiques. Ainsi dans cette thèse, nous montrons que toute fusion ne générant aucune synergie, n'est pas forcément anticoncurrentielle. Cependant un dilemme se pose pour Bouygues Telecom, car la fusion acceptée par les autorités de régulation n'est pas celle qui lui procure le profit le plus élevé. / At the end of 2009, the competition authorities have granted a 4th mobile license to Free, French operator already present in the fixed telephony and the Internet. The new operator not having a good coverage, he obtained permission to sign a roaming agreement with the incumbent operator Orange, enabling Free subscribers access to the network in areas not yet covered. Given its dependence on Orange, Free can be seen as a virtual mobile operator. We use a parameter that describes the level of independence of Free and can take three possible values. At first Free is an operator totally dependent on Orange. Then, a part of the traffic of Free passes by its own network. Finally, Free is an independant operator like Orange, SFR and Bouygues Telecom. From a comparative static analysis, we study the consequences of the granting of this license under Cournot competition. When Free is an operator totally dependent on Orange, with a low rate of access to the Orange network, its entry leads to a reduction of price and profits of some incumbent operators with an increase in consumer surplus. However the magnitude of the reduction is greater when Free becomes more independent. Stackelberg competition allows to notice better the price reduction after the entry of Free. Thus, the objective of this thesis is to highlight the importance of the inclusion of the roaming contract to analyze the effects of the entry of Free. Free had negative impacts on his competitors, in particular Bouygues Telecom. To remain in the sector, there are three possibilities of merger. The mergers with Free or SFR-Numericable are made with reduction of costs, whereas that with Orange is without synergy. The analysis of these mergers show that they are at the same time profitable and socially beneficial. Thus in this thesis, we show that any merger creates no synergy, is not necessarily anti-competitive. However a dilemma arises for Bouygues Telecom, because the merger accepted by the authorities of regulation is not the one that gives him the highest profit.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016DIJOE001 |
Date | 01 June 2016 |
Creators | Bonanet, Sarah |
Contributors | Dijon, Mesnard, Louis de, Julien, Ludovic |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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