La gestion d'animaux potentiellement "à problème", tels que le loup et le sanglier, est complexe. Il s'agit de maîtriser au mieux des comportements animaux intrinsèquement imprévisibles. Mais en plus, les modalités d'une « bonne gestion » font l'objet de conflits et de controverses, les hommes ne s'accordant pas sur les catégories socio-spatiales dans lesquelles ces animaux doivent être pensés. A la croisée entre aménagement et géographie sociale, cette thèse s'attache à explorer les formes de relations que suscite la gestion du loup ou du sanglier entre territoires politiques, territorialités humaines et spatialités animales. Elle articule outils conceptuels géographiques et sociologiques et approches théoriques de l'aménagement. Une de ses spécificités tient dans sa posture épistémologique, privilégiant un regard symétrique entre acteurs et actants non humains ou profanes et scientifiques. Le déploiement des controverses autour des caractéristiques et des agissements des humains et non-humains met en lumière des « arguments génériques ». Leur trame argumentative montre des similarités dans l'opposition entre partisans et détracteurs de ces animaux. Si de tels arguments apportent des éléments de compréhension des conflits, ils donnent une image trop caricaturale des réactions territoriales face à la gestion de ces animaux. Les innovations socio-spatiales, impulsées par les opérateurs territoriaux "loup" et "sanglier", ne peuvent être mises à jour qu'en procédant à une microgéographie. Des opérateurs spécifiques aux territoires, expliquant le caractère conflictuel ou non des "vivre ensemble", ont alors été identifiés. Des pistes d'opérationnalisation sont enfin proposées.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00207766 |
Date | 04 December 2007 |
Creators | Mounet, Coralie |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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