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La prise des risques financiers : une approche macro-économique du rôle des marchés / Financial risk-taking : a macroeconomic approach of the role of financial markets

La montée du poids de la finance est, pour une part au moins, une réponse à la mise en place et en œuvre de stocks de capital productif toujours plus importants et à l’accumulation, qui en est la contrepartie, d’une masse toujours plus grande d’actifs financiers. A ce premier facteur qui fait de la montée du poids de la finance une conséquence en partie « mécanique » du développement économique, s’en est toutefois ajouté un autre : une montée incontestable du rôle des marchés financiers qui est venue modifier en profondeur la façon dont les risques liés au financement de cette accumulation de capital productif sont désormais portés. Le mécanisme d’allocation de l’épargne et de prise de risques mis à disposition de nos économies par les marchés financiers n’a toutefois ni la puissance ni la robustesse que lui prêtent les tenants de la libéralisation financière. La masse de risques qu’un système financier peut porter est fonction des contraintes de prudence imposées par les régulateurs, mais aussi de l’attitude face au risque des acteurs financiers. Le caractère cyclique de cette dernière a une incidence majeure sur la stabilité financière : le système peut brutalement ne plus parvenir à trouver seul son équilibre. / The rise of finance in developed economies is, for a part at least, a response to the provision and use of an ever growing volume of productive capital stocks and to the accumulation of an ever growing amount of financial assets, which is its counterpart. It is, however, far from being only a mechanical consequence of the development of the real sphere of the economy: the development of financial markets has also radically altered the way financial risks associated with the financing of the accumulation of capital stocks are now borne. The mechanisms allocating savings and redistributing financial risks at the disposal of our economies have, however, neither the efficiency nor the robustness advocated by the proponents of financial liberalization. The mass of risks a financial system can absorb depends not only on prudential regulatory constraints, but also on financial agents’ attitude towards risk. The pro-cyclical nature of the latter has a major impact on financial stability: the system can suddenly be unable to strike a balance on its own.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2013PA090032
Date11 July 2013
CreatorsPisani, Florence
ContributorsParis 9, Granger, Thierry
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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