Pendant la seconde moitié du XIXe siècle, en Europe, le désir d’une lecture totale des corps, qu’ils soient sains ou malades, devient presque obsessionnel. Un désir qui, naissant en plein Positivisme, suppose une lecture selon des principes toujours plus ‘scientifiques’ et selon une méthode – la méthode expérimentale – qui garantisse rigueur et sérieux. Un désir qui trouve sa justification au moment même où la folie et son ample spectre phénoménologique de névroses, hystéries et épilepsies devient la « figure de proue » du XIXe siècle et est lue comme une maladie propre à la société moderne. L’intérêt qui a toujours entouré le discours sur l’esprit humain grandit alors démesurément, sort des systèmes théoriques des sciences médicales et « investit » les artistes et écrivains ainsi que leurs productions. C’est dans ce climat que s’insèrent de façon impétueuse et prépondérante la figure et l’œuvre de Cesare Lombroso (1835-1909). L’objectif de cette étude a été de mettre en lumière l’influence et la portée des théories de Cesare Lombroso et des sciences médicales en général sur la littérature italienne contemporaine et, en même temps, le rôle et la fonction de cette dernière sur celles-ci. Plus particulièrement, l’accent a été mis sur les ‘imbrications’ scientifico-littéraires opérées des deux côtés, mais aussi sur la fonction cognitive, outre qu’épistémologique, née de ces liens étroits allant presque jusqu’à l’osmose entre des disciplines aussi éloignées entre elles : la science à travers la figure de Cesare Lombroso d’un côté, et, la littérature à travers la figure de Carlo Dossi (1849-1910) et de quelques autres écrivains de la même période de l’autre côté. L’objectif a été également de comprendre si dans cet échange d’idées et de compétences, les disciplines en cause se sont entraidées ou si elles ont plutôt revêtu un rôle « ancillaire » les unes envers les autres / In Europe in the second half of the XIXth century, the wish to apprehend the human body and its multiple aspects, be it healthy or sick, became almost an obsession. With Positivism at its height, the perception and reading of the body required the use of a scientific approach – the experimental method – as a guarantee of accuracy and seriousness. This trend emerged at the very moment when madness (and its wide phenomenological spectrum of neurosis, hysterias and epilepsies) becomes a XIXth century emblem, and is perceived as a typical disease of the modern society. The already strong interest for the discourse on human mind thus intensifies and spreads out of the field of the theoretical systems of medical sciences to invest the world of artists, writers and their productions. As products of this intellectual background, the figure and the works of Cesare Lombroso (1835-1909) stand out and impose their presence. The purpose of this study is to highlight the influence and impact of medical sciences and of Cesare Lombroso’s theories on the XIXth century Italian literature and, conversely, the role and the function of literature on medical sciences. More particularly, this study focuses on the ‘commingling’ operating between sciences and literature, but also on the cognitive and epistemological functions arising from these close links that almost lead to osmosis, even though the two spheres seem distant from each other: sciences, through Cesare Lombroso on the one hand, and literature, through Carlo Dossi (1849-1910) and other writers of the same period on the other hand. The aim of this study is also to wonder whether, through this exchange of ideas and skills, science and literature feed each other or are finally limited to satellites roles
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014LORR0347 |
Date | 10 December 2014 |
Creators | Bardascino, Giuseppe |
Contributors | Université de Lorraine, Buffaria, Pérette-Cécile |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | Italian |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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