Cette thèse de doctorat tente de répondre à la question de recherche suivante : comment se construit en France la discipline de l’enseignement de l’histoire en ce qui concerne l’enseignement de l’histoire de la Grèce ancienne. Au XIXe siècle, l’histoire ancienne s’impose le plus souvent en sixième ou cinquième, parfois en troisième dans l’enseignement secondaire comme discipline à part entière. Dans une première partie, à travers les changements socio-politiques enregistrés entre 1814 et 1914, nous étudions les développements législatifs placés sous la responsabilité du ministère de l’Instruction publique qui fondent les nouveaux programmes d’histoire ancienne. La liaison étroite entre les humanités classiques et l'histoire montre que l'histoire ancienne suit un chemin sans relation à celui de l'histoire de France, car, à cette même période, si le modèle de l’histoire de France prend de l’ampleur dans l’enseignement secondaire, celui de l’histoire ancienne s’affirme et se structure sous l’influence notamment de l’archéologie. Dans une seconde partie, l’étude des livres scolaires d’histoire ancienne réunis dans un corpus inédit d’ouvrages publiés entre 1814 et 1914, permet d’observer comment la présentation de la Grèce ancienne s’éloigne progressivement de l’ancien modèle contenu dans l'histoire ancienne de Charles Rollin (1661-1741) pour se laisser influencer par l'histoire scientifique à la fin du siècle. Les principaux protagonistes de ce sujet sont les auteurs des livres scolaires ainsi que les ministres de l'Instruction publique. A travers leurs discours et leurs récits, nous essayons de montrer comment l'histoire enseignée de la Grèce ancienne participe de concert avec les autres travaux historiographiques de l’époque, aux principaux bouleversements politiques qui jalonnent cette période. / The present work attempts to answer the following question : how the discipline of history teaching was built in France in the context of the teaching of history of the ancient Greece. In the nineteenth century, ancient history was most of the time imposed in the sixth or fifth grade in secondary school. In the first part of our thesis, we study the legislative developments through the socio-political changes recorded between 1814 and 1914, under the responsibility of the Ministry of Education, which provides for the first time the curriculum of ancient history. The close connection between classical humanities and history shows that ancient history follows a different path of that of French history which at the same time starts to dominate in secondary schools. On the other hand, ancient history asserts itself due to the rising of archeology. At the second part, the study of textbooks of ancient history, that were published between 1814 and 1914, allow us to observe how the presentation of ancient Greece is gradually moving away from the framework of Greek history of Charles Rollin (1661-1741) because of the professionalization of historical studies and the re-definition of their methodological foundations at the end of the century
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017USPCC124 |
Date | 22 September 2017 |
Creators | Belitsou, Kondylenia |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Università degli studi La Sapienza (Rome), Ellinger, Pierre, Cajani, Luigi |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image |
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