Depuis les années 1960, l'art contemporain démontre un intérêt accru pour la maison. Cette préoccupation est particulièrement visible au sein d’œuvres qui semblent issues d’un croisement entre sculpture et architecture et qui prennent la forme variée de constructions monumentales et miniatures, d’environnements, d’installations, de cabanes et autres abris, d'interventions sur des bâtiments. etc. De telles œuvres interrogent la condition actuelle de l'habiter et révèlent l’hybridité qui caractérise toute une partie de la sculpture postmoderne. Sur la base d'un vaste ensemble de productions représentatives - telles que les "Demeures" d’Etienne-Martin, les "Igloos" de Mario Merz, la maison de Jean-Pierre Raynaud, les découpes de Gordon Matta-Clark, les "Nids " de Nils-Udo, les "Cabanes" éclatées de Daniel Buren ou les "Cellules" d'Absalon --, il s'agit dans cette étude à la fois thématique et typologique d’explorer les manifestations de la maison dans la sculpture contemporaine, pour élaborer ainsi une histoire de la « sculpture-architecture ». Quatre orientations sont à cette fin définies : premièrement, la maison « intérieure », comprise comme une image de l’identité et découverte au travers d’une « sculpture intimiste ; deuxièmement, la maison minimale et mobile, fondée sur le modèle du corps et examinée à partir d’une sculpture « habitable » ou une forme de « microarchitecture » : troisièmement, l'abri originel ou la maison dans la nature, associé à une sculpture primitiviste et paysagère : et quatrièmement, la maison « déconstruite», considérée comme un modèle architectural, social et culturel, et analysée au regard d'une sculpture essentiellement publique et critique. / Since the 1960s, contemporary art shows an increased interest in the house. This preoccupation is particularly, visible in works which seem to result from a crossing between sculpture and architecture, and which take the varied form of monumental and miniature constructions, environments, installations, huts or other shelters, interventions on buildings, etc. These works question the current inhabiting conditions and reveal the hybridity that characterizes a large part of postmodern sculpture. Based on a wide range of representative productions - such as Etienne-Martin's "Demeures", Mario Merz's "Igloos", Jean-Pierre Raynaud's hous,. Gordon Matta-Clark's cuts, Nils-Udo's "Nids", Daniel Buren's "Cabanes éclatées" or Absalon's "Cellules" -, , the aim of this study both thematic and typological is to explore the various manifestations of the house in contemporary sculpture, so to develop a history of "sculpture-architecture". Four orientations are defined to this purpose : first, the "inner" house, understood as an image or identity and discovered through an animist sculpture; second, the minimal and mobile house, founded on the model of the body and examined from an "inhabitable" sculpture or a form of "microarchitecture"; thirdly, the original shelter or house in nature, associated with a primitivism and landscaped sculpture; and fourthly, the "deconstructed" house, considered as an architectural, social and cultural model, and studied from the point of view of an essentially critical and public sculpture.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013PA010652 |
Date | 04 October 2013 |
Creators | Pasek, Stéphan |
Contributors | Paris 1, Wat, Pierre |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0022 seconds