La perception de la forme visuelle est le principal médiateur de la reconnaissance d’objets. S’il y a consensus sur le fait que la détection des contours et l’analyse de fréquences spatiales sont les fondements de la vision primaire, la hiérarchie visuelle et les étapes subséquentes du traitement de l’information impliquées dans la reconnaissance d’objets sont quant à elles encore méconnues. Les données empiriques disponibles et pertinentes concernant la nature des traits primitifs qu’utilise véritablement le système visuel humain sont rares et aucune ne semble être entièrement concluante. Dans le but de palier à ce manque de données empiriques, la présente étude vise la découverte des régions de l’image utilisées par des participants humains lors d’une tâche de reconnaissance d’objets.
La technique des bulles a permis de révéler les zones diagnostiques permettant de discriminer entre les huit cibles de l’étude. Les zones ayant un effet facilitateur et celles ayant un effet inhibiteur sur les performances humaines et celles d’un observateur idéal furent identifiées. Les participants n’ont pas employé la totalité de l’information disponible dans l’image, mais seulement une infime partie, ce sont principalement les segments de contours présentant une discontinuité (i.e. convexités, concavités, intersections) qui furent sélectionnés par ces derniers afin de reconnaitre les cibles. L’identification des objets semble reposer sur des ensembles de caractéristiques distinctives de l’objet qui lui permettent d’être différencié des autres. Les informations les plus simples et utiles ont préséance et lorsqu’elles suffisent à mener à bien la tâche, le système visuel ne semble pas appliquer de traitement plus complexe, par exemple, l’encodage de caractéristiques plus complexes ou encore de conjonctions d’attributs simples. Cela appuie la notion voulant que le contexte influence la sélection des caractéristiques sous-tendant la reconnaissance d’objets et suggère que le type d’attributs varie en fonction de leur utilité dans un contexte donné. / The main mediator of visual object recognition is shape perception. While there is a consensus that contour detection and spatial frequency analysis are the foundations of early vision, the visual hierarchy and the nature of information processing in the subsequent stages involved in object recognition, remain widely unknown. Available and relevant empirical data concerning the nature of the primitive features used by the human visual system to recognize objects are scarce and none seems to be entirely conclusive. To overcome this lack of empirical data, this study aims to determine which regions of the images are used by humans when performing an object recognition task. The Bubbles technique has revealed the diagnostic areas used by 12 adults an ideal observer, to discriminate between eight target objects. stimulus areas with a facilitatory or inhibitory effect on performance were identified.
Humans only used a small subset of the information available to recognize the targets which consisted mostly in discontinuous contour segments (i.e. convexities, concavities, intersections). Object recognition seems to rest upon contrasting sets of features which allow objects to be discriminated from one another. The simplest and most useful information seems to take precedence and it suffices to the task, the visual system does not engage in further processing involving for instance more complex features or the encoding of conjunctions of simple features. This implies that context influences the selection of features underlying human object recognition and suggests that attribute types can vary according to their utility in a given context.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/27107 |
Date | 12 1900 |
Creators | Lavoie, Marie-Audrey |
Contributors | Arguin, Martin |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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