Cette étude porte sur l’analyse des impacts sociaux de la Coupe du monde de football FIFA 2014 au Brésil, pays émergent, spécifiquement dans quatre villes d’accueil : Manaus, Recife, Rio de Janeiro et Belo Horizonte. La démarche, s’appuyant sur les principes de la recherche qualitative, cherche à comprendre les processus de décision des organisateurs de l’événement – tant au niveau national que local – et la mise en place des politiques publiques liées aux groupes sociaux défavorisés du pays. Il s’agit d’analyser à la fois l’importance donnée par les responsables aux questions socio-économiques et le rôle joué par les habitants dans l’accueil de l’événement.Le corpus rassemble 63 entretiens [50 acteurs interviewés], 48 séquences d’observation, 87 photographies et des documents publiés [dossiers officiels, articles de journaux, sites officiels, rapports administratifs]. La recherche de terrain a été réalisée entre les années 2013 et 2015 de sorte à observer la préparation de l’événement et les impacts à moyen terme.En analysant les politiques publiques adoptées, la recherche a montré un manque de dialogue entre les organisateurs et la population locale, notamment les groupes sociaux défavorisés, en ce qui concerne les processus de décision et les héritages réels à court et à moyen termes. En général, les responsables ont mis en valeur les aspects tangibles – travaux urbains et nouvelles arènes – au détriment des changements socio-sportifs majeurs. En revanche, les habitants locaux ont joué un rôle crucial dans la réussite de la Coupe du monde au travers de leur accueil des visiteurs et de leur manière singulière de fêter le football. En outre, compte tenu des manifestations survenues en 2013 et 2014, un nouveau mouvement d’opposition aux grands événements sportifs a vu le jour mettant à l’épreuve les aspects économiques soulignés par les institutions organisatrices. / This research focuses on the analysis of social impacts related to the 2014 FIFA World Cup in Brazil, an emerging country, specifically in four host cities : Manaus, Recife, Rio de Janeiro and Belo Horizonte. This approach, based on the principles of qualitative research, seeks to understand the decision process of event organizers – on local and international levels – and the implementation of public policies targeting disadvantaged social groups in the country. This research aims to analyze both the level of consideration given to social issues by the event’s organizing committee; as well as the role played by the host cities’ residents in the reception of visitors.The corpus brings together 63 interviews [50 actors interviewed], 48 observation grids, 87 photographs and published documents [official records, newspapers articles, official websites, business reports]. Field research was carried out between 2013 and 2015 in order to observe the preparation of the event and the medium-term impacts.By analysing public policies, the research showed a lack of dialogue between the organizers and the local population, especially the deprived social groups, regarding the decision process and the real legacies in the short and medium terms. In general, officials have highlighted the tangibles aspects – urban projects and new arenas – at the expense of major social and sporting changes. Conversely, local residents have played a crucial role in the success of the 2014 World Cup through their visitor reception and unique way of celebrating football. Furthermore, given the events that occurred in 2013 and 2014, a new opposition movement against mega sport events was established - challenging the economic aspects highlighted by the organizing institutions.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016SACLS377 |
Date | 07 November 2016 |
Creators | Castilho, César |
Contributors | Paris Saclay, Charrier, Dominique |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image, StillImage |
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