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Le paradoxe de l'expertise partisane

The introduction of the Draft Bill to enact the new Code of Civil Procedure has revived the movement defending the partisan expertise and the institutional resistance against the common, single or judiciary expertise. This resistance is yet paradoxical. Firstly, the adversarial expertise has not always been practiced, but appeared in the late 19th century with the development of the judicial adversarial process and with the increase of lawyers' professional freedom. Secondly, French and English experiences show that no practical concern alleged by the partisan expertise proponents is actually insurmountable and allow considering an expertise process complying with the principle of contradiction and supporting a more cooperative view of the trial. Finally, no argument according to a formulation of civil justice as fairness can be reasonably advanced against the single expert process. On the contrary, civil justice as fairness militates for a single expert practice that meets the conditions of competence, impartiality, independence and publicity. For this reason, the real concern of lawyers and litigants should not be to defend the partisan expertise practice, but to plead in favour of a change in the practice that would respect the principle of contradiction and the conditions of civil justice as fairness. / Le dépôt de l'Avant-projet de loi instituant le nouveau Code de procédure civile a ravivé le mouvement de défense de l'expertise partisane et la résistance institutionnelle à l'encontre de l'expertise commune, unique ou judiciaire. Cette résistance est pourtant paradoxale. D'abord, l'expertise partisane n'a pas toujours été pratiquée, mais est apparue à la fin du 19e siècle avec le développement du processus judiciaire antagoniste et l'accroissement de la liberté professionnelle des plaideurs. Ensuite, les expériences étrangères de la France et de l'Angleterre démontrent qu'aucune préoccupation pratique alléguée par les défenseurs de l'expertise partisane n'est réellement insurmontable et permettent d'envisager un procédé d'expertise conforme au principe de la contradiction et soutenant une vision plus coopérative du procès. Enfin, aucun argument avancé selon une formulation de la justice civile comme équité ne peut être raisonnablement soutenu à l'encontre de l'expertise commune ou unique. Bien au contraire, la justice civile formulée comme équité milite davantage pour une pratique de l'expertise unique qui satisfait aux conditions de compétence, d'impartialité, d'indépendance et de publicité. Pour cette raison, la préoccupation véritable des juristes et des justiciables ne devrait pas être la défense de la pratique de l'expertise partisane, mais devrait être de plaider pour un changement de la pratique de l'expertise qui respecte le principe de la contradiction et les conditions de la justice formulée comme équité.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMM.114241
Date January 2013
CreatorsPréville-Ratelle, Emmanuel
ContributorsFrederic Bachand (Internal/Supervisor)
PublisherMcGill University
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation
Formatapplication/pdf
CoverageMaster of Laws (Faculty of Law)
RightsAll items in eScholarship@McGill are protected by copyright with all rights reserved unless otherwise indicated.
RelationElectronically-submitted theses.

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