La notion de mixité sociale est devenue un thème itératif des débats portant sur les enjeux du renouvèlement urbain, sur les politiques d’accès au logement et, plus généralement, sur la gentrification (Germain et Rose, 2010 ; Bridge, Butler, Lees, 2012). La mixité sociale est tour à tour utilisée, à différentes fins, par des acteurs aussi divers que les politiques, la société civile, les universitaires, les planificateurs urbains et les producteurs urbains, comme les promoteurs immobiliers (Charmes et Bacqué, 2016). Pour les uns, la mixité est un idéal juste à atteindre ; pour les autres, elle participe à rendre invisible la complexité des rapports de pouvoir qui se jouent entre les acteurs de la fabrique urbaine et les dynamiques d’exclusion qu’ils sous-tendent.Nous verrons comment la notion de mixité sociale accompagne la transformation actuelle du quartier d’Hochelaga-Maisonneuve. L’objectif vise à analyser les motivations, modalités d’action et intérêts des acteurs publics, privés et de la société civile qui défendent la notion de mixité sociale, et qui s’appuient sur elle pour justifier ou participer à la transformation du quartier d’Hochelaga-Maisonneuve. Nous nous demanderons si la notion de mixité sociale, en tant que telle, fait l’objet de politiques et de projets spécifiques. Réduit-elle les impacts négatifs de la gentrification, ou au contraire, sert-elle à mieux les justifier et à les retirer du débat politique ?
Pour expliquer notre propos, nous allons présenter un film documentaire, ainsi qu’une dissertation écrite. Pendant ce projet, nous avons interviewé 28 personnes, choisi seulement 13 pour le montage final, parlé avec plus de 100 personnes habitant le quartier. La durée du film documentaire sera de 60 minutes et il a été filmé pendant une période d’une année, à travers plusieurs saisons. / The notion of social mix has become an iterative theme reflecting the ongoing discourse surrounding the high stakes of urban redevelopment, the policies of housing, and the impact of gentrification. Diverse actors such as politicians, socialites, academics, urban planners, and real estate developers frequently employ social mix.
For some, social mix is an ideal to strive for, while for others, this notion is just another way to render invisible the complex relationship that exist between the actors of the urban fabric and the implied dynamics of exclusion.
We will investigate how the notion of social mix accompanies the present transformations of Hochelaga-Maisonneuve, a working-class neighbourhood of Montreal. The purpose herein is to analyse the motivations, the modalities, and the interests of both public and private actors, in order to defend the notion of social mix and to justify the participants in the transformation of this neighbourhood. We examine if social mix, as part of a political agenda promoting specific urban projects, is really reducing the negative impacts of gentrification, or, on the contrary, is it helping to justify urban policies?
In order to show our research results, we will present a documentary film and a short thesis. For the purpose of this project, we originally filmed 28 participants, yet chose only 13 for the final editing. Moreover, we interviewed over 100 individuals residing in the neighbourhood. The film lasts 60 minutes and was shot during different seasons for a period of one year.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/25079 |
Date | 08 1900 |
Creators | Nastase, Iulia |
Contributors | Fauveaud, Gabriel, Jolivet, Violaine |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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