L'objectif de cette recherche est d'analyser pourquoi et comment les institutions qui composent le secteur de l'industrie électronique ont structurellement intégré une politique de responsabilité sociale des entreprises (RSE). Ensuite, d'examiner le rôle et les effets de cette évolution sur la mondialisation par le biais des chaînes d'approvisionnement internationales du secteur. Dans une première étape, via la théorie culturelle, et dans le contexte de la société du risque et de la modernité récente, la RSE se révèle une réponse institutionnelle défensive face aux risques de réputation et aux atteintes probables à la légitimité. Ensuite, la théorie culturelle nous permet d'analyser la RSE dans le secteur choisi en tant que processus socio-dynamique exerçant une pression sur les entreprises pour élargir leur culture organisationnelle tout en les orientant plus vers des valeurs égalitaires. Plusieurs effets sectoriels de ce processus sont analysés : le rôle de l'activité RSE dans les pratiques concurrentielles à travers l'isomorphisme, la façon dont les systèmes de classement éthique améliorent l'homogénéité de l'activité RSE, et l'impact de la réactivité des consommateurs en matière de RSE. Après avoir exploré l'intégration de la RSE dans une organisation, puis ses effets sur l'environnement sectoriel, on se focalise sur l'impact que la RSE peut avoir sur la mondialisation et le développement. Ainsi, le troisième volet de cette étude s’intéresse à l'impact que la RSE peut avoir en pénétrant les chaînes d'approvisionnement les plus intensément liées aux abus éthiques. Cela invite à réévaluer les processus de mondialisation, et leurs effets sur le développement. Grâce aux travaux d'Amartya Sen, Jean Tirole et d'autres, l'impact de la RSE sur les chaînes d'approvisionnement en électronique est évalué de manière critique en montrant comment une intervention structurelle dans les sociétés en développement pourrait être envisagée. Le travail de terrain pour cette enquête empirique a consisté en des visites d'usines en Chine et des entretiens avec la direction et les employés ; aussi, en des entretiens avec des cadres de multinationales, des contrôleurs et consultants en RSE et des militants d'associations syndicales internationales. Ce travail est complété par la participation à plusieurs réunions des parties prenantes du secteur et par l'analyse de documents produits par ces parties ; aussi, par de rapports, et des diverses formes de couverture médiatique, y compris de documentaires. / The aim of this research is to analyze how and why corporate social responsibility (CSR) policy has become structurally integrated in the institutions which comprise the electronics manufacturing sector, and to examine its role and effects upon globalization through its international supply chains. Firstly, through the analytical tools of cultural theory and against the background of risk society in late modernity, CSR is investigated and revealed as a defensive institutional response to reputational risk and legitimacy. Secondly, cultural theory allows us to analyze CSR in the sector as a socio-dynamic process resulting in the pressure on companies to broaden their organizational culture by increasing their affinity for egalitarian values. Several sectorial effects of this are analyzed: the role that CSR activity has in competitive practices through isomorphism, how ethical ranking systems enhance the homogeneity of CSR activity, and the impact of consumers’ CSR responsiveness. After considering the integration of CSR in a corporate institution, then its effects upon the sectorial environment, I consider the impact that CSR can have on globalization and development. Thus, the third dimension of this work is CSR’s initiation of impact along supply chains where most unethical abuses occur. This invites a re-evaluation of the processes of globalization and their effects upon development. Through the work of Amartya Sen, Jean Tirole and others, the impact of CSR in electronics supply chains is critically evaluated indicating how structural intervention in developing societies could be envisaged. The fieldwork for this empirical investigation consisted of visits to industrial plants in China and interviews with management and workers; interviews with executives of multinational corporations, CSR auditors and consultants, and activists of international trade union associations; participation in several sector-wide stakeholder meetings; and the analyses of industry documents, reports, diverse forms of media coverage, and documentaries.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018NORMR143 |
Date | 17 October 2018 |
Creators | Harrison-Marchand, Christopher |
Contributors | Normandie, Lianos, Michalis |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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