La scolarisation des élèves en situation de handicap sur le plan cognitif, désignés comme handicapés mentaux, connaît en France une forte expansion depuis la loi du 11 février 2005. Le paradigme inclusif, encadré par une législation européenne et internationale, y contribue largement, tout comme l’influence des disability studies. Assurant un accompagnement pédagogique à l’inclusion des élèves dans les classes ordinaires, l’Unité Localisée pour l’Inclusion Scolaire est un dispositif dont les modalités d’organisation, particulièrement en second degré, varient selon les contextes académiques. Si l’inclusion se développe significativement au collège, la présence de ces élèves au lycée professionnel date seulement d’une dizaine d’années et se confronte à des résistances créant des effets de liminalité. À travers un recueil de données ethnographiques (observations, documents de terrain) et l’analyse d’entretiens semi-directifs de type compréhensif réalisés auprès de trente-six élèves et d’une trentaine de professionnels de l’école (coordonnateurs, enseignants, COP, responsables institutionnels), nous analysons les processus en œuvre dans les procédures d’orientation scolaire des élèves du second degré bénéficiant du cadre de l’ULIS. Fondées sur la mise en place du Parcours Avenir, ces pratiques empruntent de nouvelles voies pour des élèves dont l’orientation a été, jusque récemment, majoritairement tournée vers la filière médico-sociale. Notre analyse s’attache à montrer comment l’ULIS peut, dans certaines conditions, fournir les bases d’un environnement socialisant et capacitant afin d’ouvrir des perspectives de formation aux élèves en situation de handicap cognitif. / In France, the education of students with cognitive disorders, labelled as mentally disabled, has been growing since the act of the 11 of February 2005. The inclusion paradigm that is ruled by law at the European and international levels, has greatly influenced this development as well as the disability studies. The ULIS, provide some pedagogical support to include Special Education Needs students into mainstream classrooms. The organization of such a device varies according to context and education areas. If inclusion has significantly increased in lower secondary schools, the attendance of students with cognitive disabilities in vocational schools has started only ten years ago and the process faces liminality challenges. Thanks to the collection of ethnographic data based on observation and documents analysis as well as the completion of semi-directive face-to-face interviews conducted with 36 students and 30 educational professionals (coordinators, teachers, orientation counsellors, management staff), we set out to analyse the undergoing process for the orientation practices of ULIS students in secondary education. Based on the implementation of the Parcours Avenir project, these guidance practices open up new perspectives for these students whose orientation has been mainly guided by socio-therapeutic approaches. We show how the ULIS device, under specific conditions, can offer the basis for a socializing and empowering environment that contributes to open up new training perspectives to students with cognitive disabilities.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017AZUR2043 |
Date | 14 December 2017 |
Creators | Petry-Genay, Isabelle |
Contributors | Côte d'Azur, Blaya, Catherine |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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