De nombreux tests de dépistage des troubles cognitifs légers ont été élaborés ces dernières années afin d'identifier des personnes plus à risque de développer une maladie neurodégénérative telle que la maladie d'Alzheimer. Plusieurs indices (sensibilité, spécificité, valeurs de prédiction et rapports de vraisemblance) permettent d'évaluer la performance et l'utilité d'un test en pratique. L'objectif de cette thèse était d'évaluer le degré de variation de la performance d'un outil de dépistage des troubles cognitifs légers et ses conséquences sur la prise de décision clinique. Nos résultats montrent une variation importante de la performance de l'outil étudié en fonction des caractéristiques démographiques des individus, de la nature et la sévérité du trouble cognitif La performance globale d'un test ne serait donc pas constante et exposerait à un risque de sous-estimer ou de surestimer la présence de troubles cognitifs dans certains sous-groupes de l'échantillon d'étude. La mesure de ce phénomène de variation (ou effet de spectre) devrait faire partie des étapes obligatoires de la validation d'un test de dépistage des troubles cognitifs. Elle implique l'analyse de grands échantillons permettant de rendre compte de la complexité de l'interprétation d'un test et son application au niveau pratique. L'utilisation de valeurs seuils ajustées selon l'âge et le niveau scolaire, est proposée afin d'améliorer la prise de décision clinique. Nous discutons également de l'intérêt d'utiliser le concept épidémiologique de dépistage dans la recherche et l'identification de troubles cognitifs et proposons le terme plus approprié de repérage qui ne préjuge pas de leur étiologie. / In recent years, numerous tests have been proposed to screen Mild Cognitive Impairment (MCI) in order to identify individuals who are at risk for developing a neurodegenerative pathology such as Alzheimer's disease. Severa! indices (sensitivity, specificity, predictive values and likelihood ratios) enable to assess the performance and the utility of a test in clinical practice. The main objective of this thesis was to determine the degree of variation of an MCI screening test performance and its impact on clinical decision. Our results showed that performance indices of the study test may vary depending on the demographic characteristics of the individuals, the type and the degree of cognitive impairment. They also highlight that the overall performance of a screening test is not fixed and may result in failure to identify cognitive impairment in true cases and misclassified non cases as cognitively impaired in some subgroups of the study sample. These findings support the perspective that this subgroup variation ( or spectrum effect) should routinely be taken into account to assess the quality of a cognitive screening test. One way to minimize the impact of this phenomena would be to focus the assessment on broad and well defined subgroups of patients. The use of adjusted eut-offs values could help clinicians to increase their level of certainty regarding whether a cognitive impairment is present. We also discuss the interest of using the epidemiological concept of screening in the identification of cognitive impairments and propose a more appropriate term of cognitive impairment detection without prejudging its aetiology
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012BESA3007 |
Date | 21 December 2012 |
Creators | Chopard, Gilles |
Contributors | Besançon, Vandel, Pierre, Rumbach, Lucien |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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