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Les dynamismes organisationnels de l'institutionnalisation du sport au Québec (1900-1967)

L'objectif de la présente thèse est de déterminer et de vérifier les principaux dynamismes qui se profilent derrière l'institutionnalisation du sport au Québec et qui ont, en somme, été les précurseurs à une révolution sportive qui s'est insérée à l'intérieur de la Révolution tranquille. Le sport québécois de l'avant-guerre a été peu étudié ce qui laisse place à de multiples idées préconçues relativement à l'importance de l'insertion sociale et de la diffusion du phénomène sportif. L'organisation du sport francophone a longtemps accusé un important retard sur l'imposant système sportif anglophone, alimentant ainsi la thèse de l'infériorité généralisée du premier groupe sur le second. Pourtant, le sport a servi de vecteur identitaire pour les Canadiens francophones qui tentent d'affirmer leur supériorité en affrontant et en côtoyant les anglophones. Cette étude vise à vérifier certaines de ces idées préconçues en confirmant ou en infirmant les tendances, exprimées par la littérature scientifique et journalistique, en utilisant les seules données encore disponibles qui décrivent les individus, leur provenance et les objectifs derrière la création d'organismes sportifs. Les actes d'incorporation des organismes sportifs québécois, de 1900 à 1967, forment le corpus à analyser. À l'aide de six prismes (sémiologique, idéologique, socioethnique, économique, géographique et sportif), la réalité se révèle peu à peu sous un angle différent. La portée postmodernisme de la thèse qui vise à requestionner ces perceptions, permet de découvrir un Canadien francophone friand de sport et qui s'affirme nettement dans l'organisation de multiples disciplines sportives dès les années 1930, sans distinction de catégories sociales. Ce n'est pourtant que trente ans plus tard que les francophones vont prendre le contrôle de l'ensemble des mécanismes leur donnant un accès global à l'excellence sportive, une pièce manquante pour compléter le processus d'institutionnalisation. En plus du mouvement de sécularisation, les années 1960 voient les francophones balayer le pouvoir sportif anglophone instauré depuis le XLXe siècle. S'inscrivant dans le courant actuel de réécriture de l'histoire québécoise, cette étude démontre que le sport semble être un phénomène de contre-histoire qui va à l'encontre des connaissances actuelles. L'éthique fermée du sport n'est jamais totale et la nature même de l'objet oblige paradoxalement une ouverture à l'autre. Par les caractéristiques du sport, de même que par ses relations exogènes avec son environnement, le phénomène sportif contrevient aux mouvements sociaux du moment. En tant que puissant vecteur culturel, le sport se révèle un outil d'analyse fort pertinent et précieux pour l'étude de l'évolution de la société québécoise. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/28577
Date25 April 2018
CreatorsEast, Jocelyn
ContributorsLétourneau, Jocelyn
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Format[xiii], 408 f., application/pdf
CoverageQuébec (Province), 20e siècle
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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