Il est question dans cette recherche de lire les contributions de l’interlangue dans les romans de l’Afrique francophone subsaharienne. Cette notion linguistique et sociolinguistique voit sa première orientation de recherche avec Sélinker (1972). Chercheur américain attaché aux aspects linguistiques et psycholinguistiques de l’apprentissage d’une langue étrangère par les adultes avec l’élaboration du terme « interlanguage » (traduit interlangue en français) pour rendre compte des connaissances intermédiaires de l’apprenant en langue étrangère. Pour cet auteur tout comme pour d’autres chercheurs qui ont orienté les recherches sur la notion, l’interlangue est une « compétence transitoire » (Coder, 1967), « une « langue approximative » (Nemser, 1971) caractérisée par une véritable instabilité d’autant plus que les règles grammaticales de l’interlangue ne correspondent pas aux règles retrouvées dans la langue maternelle de l’apprenant ni celles observées dans la langue cible : en général, l’interlangue n’est pas destiné à évoluer vers une meilleure pratique de la langue.Or, l’observation de l’interlangue dans les textes des romanciers de l’Afrique subsaharienne d’expression française remet en cause cette définition des premiers chercheurs : dans les textes, l’nterlangue fait accroître le lexique du vocabulaire, elle réutilise les structures syntaxiques pour innover la syntaxe, en plus de cela, elle diversifie les figures de styles pour embellir la stylistique existante. Le rajeunissement lexical est visible à travers l’introduction des emprunts, alternances codiques, calques et néologies. Au niveau syntaxique, l'on y observe un emploi inhabituel des outils syntaxiques comme par exemple la détermination, les pronoms, la ponctuation et une insistance des traits morphosyntaxes. A ces structures s'ajoutent les maximes et les proverbes présentant de fait la stylistique comme un élément textuel diversifié.La sociocritique de Zima est l'approche autour de laquelle nous tenons ces informations. Elle se présente ici comme une perspective qui cerne le mieux la socialité du texte littéraire. Elle ouvre la voie à l'analyse de l'interlangue qu'elle a su identifier dans les oeuvres. Grâce à elle, l'on découvre que ce concept fait appel à la cohabitation culturelle des peuples aux microscopes différents. Il suscite la diversité des cultures et évoque le multilinguisme et l'interculturalité, deux poumons importants pour définir la Francophonie institutionnelle, linguistique et littéraire. Les principes auxquelles prône la notion de l'interlangue peuvent restructurer la relation France/Afrique / This research seeks to read the contributions of interlanguage in the novels of Francophone sub-Saharan Africa. This linguistic and sociolinguistic notion sees its first research orientation with Selinker (1972). American researcher attached to the linguistic and psycholinguistic aspects of the learning of a foreign language by adults with the elaboration of the term "interlanguage" to account for the intermediate knowledge of the learner in a foreign language. For this author, as for other researchers who have oriented research on the notion, the interlanguage is a "transitional skill" (Coder, 1967), an "approximate language" (Nemser, 1971) characterized by real instability Especially since the grammatical rules of the interlanguage do not correspond to the rules found in the mother tongue of the learner or those observed in the target language: in general, the interlanguage is not intended to evolve towards a better Practice of the language.However, the observation of interlanguage in the texts of novelists in French-speaking sub-Saharan Africa calls into question this definition of the first researchers: in the texts, the interlanguage increases the lexicon of vocabulary, reuses structures Syntactics to innovate the syntax, in addition to that, it diversifies the figures of styles to embellish the existing stylistics. The lexical rejuvenation is visible through the introduction of borrowings, codical alternations, layers and neologies. At the syntactic level, there is an unusual use of syntactic tools as well as determination, pronouns, punctuation and insistence of morphosyntax features. To these structures are added the maxims and proverbs presenting in fact stylistics as a diversified textual element.The sociocritic of Zima is the approach around which we hold this information. It presents itself here as a perspective that best identifies the sociality of the literary text. It opens the way to the analysis of the interlanguage which it has identified in works. Thanks to it, it is discovered that this concept calls for the cultural coexistence of peoples with different microscopes. It raises the diversity of cultures and evokes multilingualism and interculturality, two important lungs to define the institutional, linguistic and literary Francophonie. The principles advocated by the notion of interlanguage can restructure the France / Africa relationship.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017REN20067 |
Date | 03 July 2017 |
Creators | Nzang Mbele Tounga, Marie |
Contributors | Rennes 2, Université Omar Bongo (Libreville), Bazantay, Pierre, Emane Obiang, Ludovic |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0019 seconds