Return to search

La dominance mycorhizienne en tant que facteur local déterminant des processus écologiques forestiers

L'association mycorhizienne implique nombre de plantes et de champignons, étant sans doute la symbiose mutualiste la plus importante et la plus répandue au sein des écosystèmes terrestres. Étant donné que la plupart des arbres forment des mycorhizes arbusculaires ou des ectomycorhizes qui se distinguent par leur écophysiologie, il est judicieux de caractériser les forêts en fonction de leur dominance mycorhizienne afin d'en mesurer les impacts sur les processus écologiques. Ainsi, l'objectif de cette thèse est de quantifier les influences de la dominance mycorhizienne en forêt sur les propriétés abiotiques et biotiques du sol ayant un impact à l'échelle locale sur deux processus associés : la décomposition de la matière organique et la régulation de la diversité végétale. Les forêts étudiées, de dominance mycorhizienne très contrastée, présentent des propriétés physico-chimiques et des communautés microbiennes distinctes au niveau du sol, mais des patrons de distribution verticale des microorganismes du sol d'une similarité inattendue. Dans ces forêts nordiques décidues, la décomposition de la matière organique est favorisée dans les couches supérieures du sol, notamment grâce à la présence du réseau fongique et d'autant plus lorsque les ectomycorhizes prédominent, ce qui prouve l'aspect déterminant du contexte local. L'établissement d'arbres mycorhiziens arbusculaires peut être limité par la combinaison des conditions abiotiques et biotiques édaphiques de la forêt boréale, qui est dominée par les ectomycorhizes, contrairement aux forêts à dominance partagée entre mycorhize arbusculaire et ectomycorhize, où la diversité est favorisée à l'échelle de la communauté. Cette thèse démontre le rôle déterminant, au niveau local, exercé par la dominance mycorhizienne sur les processus écologiques, et soulève l'importance de l'hétérogénéité biotique et abiotique du sol pour mieux saisir le fonctionnement des écosystèmes terrestres. / Mycorrhizas, which involve plants and fungi, are probably the most important and widespread
mutual symbioses in terrestrial ecosystems. Since most trees form arbuscular mycorrhizas or
ectomycorrhizas that are ecophysiologically distinct from each other, it is useful to characterize
forests according to their mycorrhizal dominance in order to measure their respective impacts on
ecological processes. The objective of this thesis is to quantify the impacts of forest mycorrhizal
dominance on the abiotic and biotic properties of the soil, which influence at the local scale two
associated processes: the decomposition of organic matter and the maintenance of plant diversity.
The forests studied have opposite mycorrhizal dominance exhibit distinct soil physico-chemical
properties and microbial communities, but more similar vertical distribution patterns of
microorganisms than expected. Decomposition is favored by organic matter in the upper soil layers,
but also by the presence of the fungal network, especially when ectomycorrhizas predominate,
illustrating the importance of the local environmental context. Establishment of arbuscular
mycorrhizal tree may be limited by the combination of abiotic and biotic edaphic factors of the
boreal forest, which is ectomycorrhizal-dominated, in contrast to forests with shared dominance
between arbuscular mycorrhizas and ectomycorrhizas, where tree species diversity is favored at
the community level. This thesis demonstrates the decisive role, at the local scale, played by
mycorrhizal dominance on ecological processes, and raises the importance of soil biotic and abiotic
heterogeneity to better understand the functioning of terrestrial ecosystems.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/25266
Date09 1900
CreatorsCarteron, Alexis
ContributorsLaliberté, Etienne, Vellend, Mark
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

Page generated in 0.003 seconds