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La qualité de vie reliée à la santé chez les femmes ménopausées en surplus de poids : Impact d’une stratégie d’intervention de 12 mois combinant l’exercice et les phytoestrogènes sur la qualité de vie reliée à la santé et les symptômes climatériques.

En 2002, certains résultats de l’étude du Women’s Health Initiative démontraient un risque accru de développer des maladies cardiovasculaires (infarctus, attaque cérébrale), certains cancers (seins, côlon, utérus) et l’ostéoporose avec l’hormonothérapie substitutive combinant l’oestrogène et la progestérone. De ce fait, malgré les impacts positifs de ce traitement sur les symptômes climatériques, certains médecins et de nombreuses femmes ménopausées ont délaissé l’hormonothérapie substitutive pour se tourner vers des moyens plus naturels tels que l’exercice et les phytoestrogènes pour diminuer ces symptômes et ainsi améliorer la qualité de vie. Plusieurs recherches ont prouvé les effets positifs des isoflavones, une molécule d’origine végétale semblable aux hormones féminines et appartenant à la famille des phytoestrogènes, sur le contrôle des symptômes climatériques. De plus, certaines études ont démontré l’effet positif de l’exercice seul sur les symptômes vasomoteurs (bouffées de chaleur et sueurs nocturnes)
chez la femme ménopausée, prouvant que cette alternative diminuerait les symptômes climatériques. Toutefois, bien que les résultats de notre laboratoire aient démontré certains bienfaits de la combinaison de ces deux stratégies à court terme (6 mois), l’impact à moyen terme (1 an) sur les symptômes climatériques et la qualité de vie reliée
à la santé reste à évaluer. Nous avions donc comme objectif de déterminer l’effet d’un programme d’exercice mixte de 12 mois combiné à la prise de phytoestrogènes (isoflavones de soya) sur les symptômes climatériques et la qualité de vie reliée à la santé. Dans cette étude, nous déterminerons si les effets bénéfiques de la combinaison de
l’exercice et des phytoestrogènes observés après 6 mois d’intervention sur la qualité de vie reliée à la santé des femmes ménopausées obèses perdurent dans le temps. Méthodologie : Trente-deux femmes ménopausées obèses âgées de 50 et 70 ans ont participé à l’étude. L’ensemble des participantes recrutées a participé à un programme d’exercice mixte et structuré de 12 mois. La moitié des femmes ménopausées (n=16) consommaient 75 mg d’isoflavones de soya (phytoestrogènes) par jour et l’autre moitié (n= 16) étaient sous placebo (cellulose). À trois moments durant l’année, les femmes ont dû répondre à trois questionnaires pour évaluer la qualité de vie soit le SF-36, le PSS-10 et l’indice de Kupperman. Résultats : Les femmes ménopausées obèses ont amélioré certains symptômes climatériques ainsi que le bien-être mental après un programme d’un exercice mixte régulier de 12 mois. En effet, on observe une réduction des bouffées de chaleur et du score total de l’indice de Kupperman (p=0.028) chez le groupe EX+PL. De
plus, l’exercice mixte sur une base régulière améliore certaines sous-échelles du SF-36 reliées plus particulièrement au bien-être mental. Après 12 mois d’intervention, les souséchelles énergie/fatigue (p=0.02), perception générale de la santé (p 0.001) et limitation émotionnelle (p=0.017) ont toutes augmenté. Néanmoins, aucun changement significatif n’a été observé pour le groupe EX+PH. Conclusion : Après 12 mois d’intervention, l’exercice mixte pratiqué sur une base régulière combiné à un placébo semble être une stratégie qui persiste mieux que l’exercice mixte combiné à un phytoestrogène concernant l’amélioration de la qualité de vie et des symptômes climatériques chez la femme ménopausée obèse.

Identiferoai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/5418
Date January 2014
CreatorsGagnon, Josiane
ContributorsRiesco, Éléonor
PublisherUniversité de Sherbrooke
Source SetsUniversité de Sherbrooke
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeMémoire
Rights© Josiane Gagnon

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