La recherche dans le domaine de la glace afin de mieux connaître la poussée sur les ouvrages hydrauliques se poursuit depuis plusieurs décennies. Les forces générées par les couverts de glace sur les structures sont non négligeables particulièrement pour les petits ouvrages là où la pression hydrostatique est faible. La littérature est remplie de méthode empirique permettant de déterminer ces efforts. Dans un premier temps, l'analyse des résultats de la campagne de mesure menée par l'Université Laval, l'Institut de recherche d'Hydro-Québec (IREQ) et BMT Fleet Technologie en 2007-2008 a permis de démontrer que la poussée de la glace est variable dans l'espace. Ainsi, l'application d'une valeur uniforme de poussée de la glace, bien que simplificatrice, ne représente pas la réalité. La valeur suggérée par l'association canadienne des barrages de 150 kN/m se trouve bien au-delà de la valeur intégrée mesurée durant la première année de ce projet de 77 kN/m. Dans la même optique, la variabilité spatiale implique l'utilisation de plusieurs instruments de mesure sur un même ouvrage afin de tenir compte de l'effet d'indentation. D a été démontré que pour un même nombre d'instruments à un moment précis, les valeurs moyennes de poussée de la glace peuvent varier considérablement. Cette observation remet en doute les résultats d'expériences ayant été réalisées à l'aide de quelques capteurs de pression isolés. Enfin, l'analyse des résultats a mis en évidence l'importance des fluctuations de niveau d'eau. Il est prouvé que les fluctuations thermiques, bien que non négligeables, ne sont pas responsables à elles seules de la poussée de la glace. Dans un deuxième temps, la mise au point d'un modèle thermomécanique a été réalisée dans le logiciel à éléments finis ANSYS 12.1. Ce modèle est capable de résoudre pour une géométrie tridimensionnelle appuyée sur une fondation élastique (poussée d'Archimède) et prenant en compte le fluage de la glace selon les paramètres de Barnes et coll. (1971) et une équation de type Norton. Ce projet était le premier pas pour la mise au point du modèle. Des projets en cours permettront d'améliorer le modèle afin de prendre en compte, entre autres, la fissuration et les conditions d'appuis des berges. Les résultats confirment que le modèle fonctionne correctement et donne des résultats conformes à la littérature. Une étude paramétrique a été menée afin d'éclaircir l'influence du module de Young sur la poussée de la glace. De plus, plusieurs analyses ont été effectuées afin d'établir l'importance des conditions d'appuis sur le barrage et le type de chargement. Conformément à la théorie, le modèle semble indiquer qu'à de faibles températures, la glace flue lentement. Toujours en accord avec la théorie, le modèle montre une dissipation des contraintes plus lente lors de plus faibles températures. L'impact réel de ce phénomène devra faire l'objet d'études plus approfondies. Dans cette optique, une glace très froide subissant un événement de déformation rapide atteindra des niveaux de contraintes maximaux tels qu'observés lors du mois février de l'hiver à l'étude. Enfin, le modèle numérique montre que les fluctuations de niveaux d'eau sont non négligeables et doivent faire partie des mécanismes générateurs de poussées.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/22683 |
Date | 18 April 2018 |
Creators | Beaulieu, Patrice |
Contributors | Morse, Brian, Fafard, Mario |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | mémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise |
Format | xii, 89 f., application/pdf |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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