Cette thèse analyse les déterminants et les conséquences des cycles financiers, afin d’en fournir des recommandations de politique économique. Ce terme relativement nouveau invoque aussi bien le comportement pro-cyclique des agents financiers que le cycle de différentes variables, tels que le crédit, et les marchés boursiers et immobiliers. Cette définition permet de dissocier le cycle financier national de l’international. Dans un premier temps, cette thèse propose de nouveaux déterminants aux cycles financiers nationaux. Je mets en avant le rôle primordial de la structure de la dette en termes de maturité. A travers une analyse flux-stock, je démontre que la dynamique de la dette suit généralement une tendance sous-optimale, tantôt trop axée sur les dettes de court-terme, tantôt trop tournée vers le long-terme. Cette thèse propose aussi un deuxième nouveau déterminant de ces cycles financiers, à savoir l’évolution des inégalités. J’en tire trois prédictions théoriques, qui se vérifient dans mon analyse économétrique : i) la hausse des inégalités conduit à une augmentation du crédit aux ménages au niveau agrégé ; ii) l’essentiel de ce lien de causalité est tiré par le rôle clé des classes moyennes ; iii) ce lien de causalité positif existe si et seulement si le pays est suffisamment développé. Dans un deuxième temps, j’analyse les conséquences du cycle financier global, conduit principalement par la politique monétaire américaine. Je démontre que l’exposition domestique aux forces étrangères, en particulier via la présence de banques globales, réduit l’autonomie de la politique monétaire, mais que ce cycle ne change pas la nature du triangle d’incompatibilité de Mundell. / This thesis focuses on the determinants and policy implications of financial cycles. This term is fairly new and in line with the conventional logic of business cycles. It involves the boom-bust cycle in credit, equity and housing markets as well as the procyclical behavior of agents. This general definition allows us to distinguish the national financial cycles from the international ones exclusively through the level of integration to the international financial system, with close transmission channels. On the one hand, this brings up questions about their various determinants. I consider debt maturity structure as potential determinant. By using a stock-flow analysis, I find that the mix of these debts chosen by the agent follows a suboptimal path. Financial crises could be triggered by excessive reliance on either short-term or long-term debt. This thesis also exhibits the role of income inequality as key factor of these national financial cycles. Three main predictions are supported by an empirical analysis: i), an increase in inequality leads to an expansion on household credit at the aggregate level; ii) the bulk of the positive impact of inequality on household credit is driven by middle classes; iii) the positive causal link from inequality to household credit exists if and only if the country is sufficiently developed. On the other hand, I will also debate the consequences and policy implications of the global financial cycle, led primarily by US monetary policy. This exposure to foreign forces reduces the scope of domestic monetary policy, but the Mundellian trilemma does not morph into a dilemma.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018LIL1A002 |
Date | 25 June 2018 |
Creators | Ligonnière, Samuel |
Contributors | Lille 1, Héricourt, Jérôme, Toubal, Farid |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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