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Tracing change in World Cultural Heritage : the recognition of intangible heritage

This thesis investigates the crossover from and intersection between tangible and intangible heritage in the context of World Heritage. Since the start of the twenty-first century, intangible heritage has become increasingly important in international cultural heritage conservation theory and practice. In heritage literature, intangible heritage has been theorized in relation to tangible or built heritage, thereby extending the definition of cultural heritage to consider a holistic perspective. New heritage conservation instruments have been created for the protection of intangible heritage, such as most prominently the 2003 UNESCO Convention for the Safeguarding of the Intangible Cultural Heritage. The changing conception of cultural heritage that goes beyond tangible heritage has also influenced existing instruments like the 1972 UNESCO Convention concerning the protection of the World Cultural and Natural Heritage. The thesis studies how intangible heritage has been recognized and interpreted in implementing the concept of cultural heritage as defined by the World Heritage Convention. It examines the historical development of the concept of World Cultural Heritage with the aim of tracing the construction of intangible heritage in this context.
The thesis consists of six chapters. The introduction sets out the research problem and research question. In the literature review, international cultural heritage conservation is portrayed as the research context, the knowledge gap between World Heritage and intangible heritage is identified and an understanding of the research problem deepened, and methods from similar research in the subject area are presented. The methodology in the third chapter describes choices made concerning the research paradigm, research approach and strategy, the use of concepts and illustrative examples, as well as data collection and analysis methods. Knowledge is constructed using primarily a historical approach and related methods. Through the analysis of pertinent documents and heritage discourses, an understanding of the concept of intangible heritage is developed and the concept of World Cultural Heritage is investigated. In the fourth chapter, intangible heritage is studied by looking at specific cultural heritage discourses, that is, a scientific, a UNESCO, and an ICOMOS discourse. Intangible heritage is theorized in relation to the concepts of tangible heritage, heritage value, and cultural heritage. Knowledge gained in this chapter serves as a theoretical lens to trace the recognition of and tease out interpretations of intangible heritage in the context of implementing the concept of World Cultural Heritage. The results are presented in chapter five. A historical development is portrayed in five time periods and for the concepts of cultural heritage, Outstanding Universal Value, the criteria to assess World Heritage value, and authenticity. The conclusion summarizes the main outcomes, assesses the thesis’ contribution to scientific knowledge as well as its limitations, and outlines possible further research.
The main results include the identification of the term intangible heritage as an indicator for a paradigm shift and a new approach to conceiving cultural heritage in international cultural heritage conservation. By focusing on processes and the living relationship between people and their environment or place, intangible heritage emphasizes the anthropological. In the context of this conception, intangible heritage takes on two meanings. First, value is attributed by people and hence, is inherently immaterial. Secondly, place is constituted of a tangible-intangible continuum in terms of attributes. A paradigm shift and increasing recognition of an anthropological approach to cultural heritage were identified for all discourses, that is, UNESCO, ICOMOS, the scientific field, and World Heritage.
For World Heritage, intangible heritage was recognized indirectly in terms of historical associations during the 1970s and 1980s. The anthropological shift occurred in the early 1990s. The term intangible was introduced and the meaning of intangible heritage was extended to include cultural associations. The subsequent decade is characterized by a process of internalization and implementation of the new approach to cultural heritage. The 2003 Intangible Cultural Heritage Convention created momentum. By the early 2010s, while not explicitly recognizing the immaterial character of values, a holistic approach to cultural heritage was fully endorsed that considers the idea of intangible attributes as carriers of values. An understanding of the recognition of intangible heritage through the implementation of the World Heritage Convention and scientific research in general provide an important knowledge base for implementing the Convention in a more coherent, objective, and well-informed way. / Cette thèse étudie le croisement et l’intersection entre le patrimoine matériel et immatériel dans le contexte du patrimoine mondial. Depuis le début du vingt-et-unième siècle, le patrimoine immatériel est devenu de plus en plus important dans la théorie et la pratique de la conservation internationale du patrimoine culturel. Dans la littérature, le patrimoine immatériel a été théorisé par rapport au patrimoine matériel ou bâti et la définition du patrimoine culturel a été envisagée dans une perspective holistique. De nouveaux instruments de conservation du patrimoine ont été créés pour la protection du patrimoine immatériel, comme notamment la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO de 2003. La conception du patrimoine culturel, qui va au-delà du patrimoine matériel, a également influencé des instruments existants comme la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel de l’UNESCO de 1972. La thèse étudie comment le patrimoine immatériel a été reconnu et interprété dans la mise en œuvre du concept du patrimoine culturel, tel que défini par la Convention du patrimoine mondial. Dans ce contexte, elle examine le développement historique de la notion du patrimoine mondial culturel dans le but de retracer la construction du patrimoine immatériel.
La thèse se compose de six chapitres. L’introduction expose la problématique et la question de recherche. La revue de littérature dépeint la conservation internationale du patrimoine culturel comme contexte de recherche, identifie l’écart de connaissances entre le patrimoine mondial et le patrimoine immatériel en approfondissant une compréhension de la problématique, tout en présentant des méthodes de recherche similaires dans le domaine. La méthodologie du troisième chapitre décrit les choix faits concernant le paradigme de recherche, l’approche et la stratégie de recherche, l’utilisation des concepts et des exemples, ainsi que les méthodes de collecte et d’analyse des données. La connaissance est construite principalement en utilisant une approche historique et des méthodes qui lui sont reliées. La compréhension de la notion de patrimoine immatériel et l’étude du concept du patrimoine mondial culturel se basent sur l’analyse de documents pertinents et de discours du patrimoine. Le quatrième chapitre examine le patrimoine immatériel en regardant des discours spécifiques au patrimoine culturel, soit le discours scientifique, de l’UNESCO et de l’ICOMOS. Le patrimoine immatériel est théorisé par rapport aux concepts du patrimoine matériel, de la valeur du patrimoine et du patrimoine culturel. Les connaissances acquises dans ce chapitre servent de perspective théorique pour retracer la reconnaissance et clarifier les interprétations du patrimoine immatériel dans le contexte de la mise en œuvre du concept du patrimoine mondial culturel. Les résultats de cette analyse sont présentés dans le chapitre cinq. À travers cinq périodes différentes, une analyse historique retrace l’interprétation des concepts de patrimoine culturel, de valeur universelle exceptionnelle, ainsi que les critères d’évaluation de la valeur du patrimoine mondial et de l’authenticité. La conclusion résume les principaux résultats, évalue la contribution de la recherche à la connaissance scientifique, ainsi que ses limites, tout en décrivant d’autres avenues de recherches ultérieures.
Les principaux résultats comprennent l’identification du terme de patrimoine immatériel comme l’indicateur d’un changement de paradigme et d’une nouvelle approche de la conception du patrimoine culturel dans la conservation internationale du patrimoine culturel. En se concentrant sur les processus et la relation continue entre les personnes et leur environnement ou le lieu, le patrimoine immatériel en souligne l’aspect anthropologique. Dans le cadre de cette conception, le patrimoine immatériel prend deux significations. Tout d’abord, la valeur est attribuée par les gens et par conséquent, est intrinsèquement immatérielle. Deuxièmement, le lieu est constitué d’un continuum matériel-immatériel en termes d’attributs. Un changement de paradigme et la reconnaissance croissante d’une approche anthropologique de patrimoine culturel ont été identifiés dans tous les discours, c’est-à-dire, ceux de l’UNESCO, de l’ICOMOS, le discours scientifique, et le patrimoine mondial.
Dans le contexte du patrimoine mondial, le patrimoine immatériel a été reconnu indirectement en termes d’associations historiques durant les années 1970 et 1980. Le changement anthropologique se manifeste au début des années 1990. Le terme de patrimoine immatériel a été introduit dans le discours et sa signification a été élargie pour inclure les associations culturelles. La décennie suivante est caractérisée par un processus d’internalisation et de mise en œuvre de la nouvelle approche du patrimoine culturel. La Convention du patrimoine culturel immatériel de 2003 a créé une dynamique. Au début des années 2010, même si le caractère immatériel des valeurs n’est pas reconnu explicitement, une approche holistique du patrimoine culturel a été mise en œuvre, laquelle considère l’idée d’attributs immatériels comme porteurs de valeurs. Une compréhension de la reconnaissance du patrimoine immatériel à travers la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial et de la recherche scientifique en général fournit une base de connaissances importante pour la mise en œuvre de la Convention d’une manière plus cohérente, objective, et mieux informée.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/14112
Date08 1900
CreatorsHerrmann, Judith
ContributorsCameron, Christina
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageEnglish
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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