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Le lotus et la caméra : dynamiques de l'image dans l'oeuvre de H.D. / The lotus and the camera : dynamics of the image in the works of H.D.

A la fin des années 1920, l’écrivaine américaine moderniste H.D. considère le cinéma comme un art majeur, supérieur à la littérature car plus à même de représenter le réel. En réponse à un questionnaire lui demandant de faire le bilan de sa carrière, elle choisit de se concentrer sur sa découverte du septième art et sur l’importance que prend ce nouveau mode d’expression pour elle. Spectatrice, mais aussi actrice, monteuse et critique, H.D. adopte une approche polyvalente. Des réalisateurs comme G. W. Pabst ou Sergueï Eisenstein deviennent des modèles que les écrivains devraient imiter, selon l’auteur. Pendant environ cinq ans, H.D. s’implique directement dans la production cinématographique, de par son travail avec un jeune artiste britannique, Kenneth Macpherson, réalisateur de Borderline, long-métrage d’avant-garde dont elle tient le rôle féminin principal. H.D. rédige également plusieurs critiques de films, qui paraissent dans Close Up, un magazine qu’elle co-dirige avec l’auteur et mécène britannique Bryher ainsi que Macpherson. Par la suite, ses activités cinématographiques diminuent mais nous avançons l’idée que le septième art et les théories qu’elle en retient influencent de façon durable son imaginaire et son mode d’écriture.Cette thèse propose donc d’analyser l’influence du cinéma dans l’œuvre de H.D., en prenant en compte sa carrière dans son ensemble, de la période imagiste aux écrits ésotériques de la fin de sa vie. A travers l’étude de poèmes, de romans semi-autobiographiques, d’essais et de critiques de cinéma rédigés par l’auteur, sont mises en exergue deux tendances “imaginales” divergentes, l’une participant d’une saturation du texte et l’autre d’un désir d’immédiateté et de rejet de la composition artistique / In the late 1920s, American modernist writer H.D. presented the cinema as a major artform, superior even to literature as it could represent reality better and more directly according to her. Answering a questionnaire sent to her to reflect on her career so far, she chose to focus on her keen interest for the moving picture and the importance that new artform was taking in her own artistic ventures. Moviegoer, actor, film editor, critic, H.D. approached the film from all sides. She wanted to give that artform the recognition it deserved. Filmmakers such as G. W. Pabst and Sergei Eisenstein were true great artists and writers should even look to them to renew literature. For about five years, H.D. directly engaged with the film, through production - in her work with young British artist Kenneth Macpherson, director of Borderline, an avant-garde feature-film in which she also held the female lead role -, as well as through film reviews. Macpherson, H.D. and British author and art patron Bryher edited the film magazine Close Up, in which H.D. published various articles and poems. Beyond that short period, the author’s involvement with the film became less direct but this work argues that the motion pictures and the theories she derives from that artform lastingly inspired her imagination and her writing.This thesis provides an analysis of the influence of the film on H.D.’s works., taking into account her literary career as a whole, from the Imagist period to her late esoteric writings. Through the study of poems, romans à clefs, memoirs, and film reviews, two diverging image dynamics are identified, one participating in textual saturation and the other seeking for more immediacy and less artistic elaboration

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2017USPCC068
Date10 March 2017
CreatorsPetitjean, Lucie
ContributorsSorbonne Paris Cité, Cazé, Antoine
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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