Les manifestations comportementales de dépendance à l'environnement renvoient à des concepts fondamentaux tels que le libre-arbitre et l'autonomie de l'homme. Ces phénomènes sont paradoxalement peu étudiés dans la littérature, mais leurs définitions particulièrement discutées et contrastées. Par l'analyse des données empiriques et leur confrontation aux performances des épreuves de l'examen neuropsychologique, les visées de ce travail étaient de contribuer à préciser les définitions sémiologiques de ces manifestations ainsi que d'examiner leurs interprétations théoriques. Sous l'influence des modèles cognitivistes, les phénomènes de dépendance à l'environnement ont été attribués à l'altération de processus inhibiteurs, fréquemment postulés pour être sous la dépendance du contrôle exécutif. La présente thèse suggère que ce point de vue est perfectible, car il néglige ce qui fonde la spécificité du fonctionnement humain en situation d'interaction. Par conséquent, si ce travail s'inscrit résolument dans le champ de la neuropsychologie clinique, il s'inspire de postulats théoriques issus de la sociologie et de la psychologie sociale. Cinq études expérimentales ont été menées auprès de trois groupes de patients neurologiques, porteurs de lésions cérébrales frontales, sous-corticales et postérieures. Des perturbations spécifiquement associées à l'atteinte des structures cérébrales antérieures sont rapportées. Ce travail contribue ainsi à fonder une distinction entre deux concepts historiques de la clinique neuropsychologique, désignés sous les termes de « syndrome frontal » et de « syndrome dysexécutif ».
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00476745 |
Date | 24 November 2009 |
Creators | Besnard, Jérémy |
Publisher | Université d'Angers |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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