La critique de la romancière américaine Amy Tan se concentre principalement sur la dimension humaine de ses romans, négligeant la dimension matérielle de l’existence qui occupe une place prépondérante dans ses romans. Sous l’influence d’une conception anthropocentrique qui privilégie l’être humain ou le sujet, la critique s’est concentrée essentiellement sur la relation mère / fille, sur l’importance du langage et de la mémoire et sur les conflits entre les cultures chinoise et américaine. Néanmoins, dans le contexte de ce qu’il est convenu d’appeler le “retour aux choses” et l’accent nouveau mis sur le “non humain”, mouvement qui s’est mis en place dans la critique des années 1990, je porte mon attention sur les choses, plus particulièrement sur les interactions entre humains et non-humains dans ses romans. Sous la double influence des cultures chinoise et américaine, Tan dépasse l’opposition binaire, qui caractérise la tradition occidentale, selon laquelle le sujet est supérieur à l’objet. Les humains et les non-humains ainsi que les entités naturelles et spirituelles sont tous des choses-Qi dans l’univers textuel. En mettant en dialogue la réflexion occidentale contemporaine sur les choses avec les philosophies chinoises, notamment le taoïsme, cette thèse examine les caractéristiques des choses-Qi et leurs interactions de nature à provoquer un retour écologique à l’harmonie entre les humains et les non-humains, entre le microcosme et le macrocosme dans l’ordre textuel. / Comments on Amy Tan's novels mainly focus on what we associate with human culture, ignoring the material dimensions of existence that figure prominently in her novels. Influenced by the anthropocentric idea that the human being/the subject is superior to things/the object, critics mainly focus on the mother-daughter relation, the importance of language and memory and the conflicts of Chinese and American culture. However, in the context of the so-called “return to things,” “back to things,” and “turn to the non-human” which has become visible in the humanities since the 1990s, I concentrate on things, specifically on the interactions between humans and nonhumans in her novels. Under the influence of both American and Chinese culture, Tan breaks with the western tradition of binary opposition in which the subject is superior to the object. Qi-things include natural and man-made things, human beings, and even spiritual things and things in the textual world. Bringing the twenty-first century western revision of things into dialogue with Chinese philosophies, especially Taoism, this dissertation discusses the traits of Qi-things and how they interact with each other to foster an ecological return to harmony within the textual world that reconciles humans and non-humans, microcosm and macrocosm.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017TOU20073 |
Date | 07 October 2017 |
Creators | Liu, Qiping |
Contributors | Toulouse 2, Harding, Wendy |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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