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Du silence à la parole : étude comparative de La chambre au papier peint (1892) de Charlotte Perkins Gilman et du Cercle de Clara (1997) de Martine Desjardins

Charlotte Perkins Gilman, une femme de lettres du XIXe siècle, a bien failli perdre, complètement et à jamais, sa capacité d'écrire au terme de traitements inappropriés pour sa dépression. Elle rédige un récit autobiographique et dénonciateur qui illustre son combat contre la science et la société de son époque. À la fin du récit, la narratrice, quoique anéantie, refuse de se soumettre et continue désespérément d'aller de l'avant. C'est une fin qui suggère, même au XIXe siècle, qu'elle (la femme, la Nature) avait raison, et que le médecin (l'homme, la Culture) avait tort. Au XXe siècle, Martine Desjardins reprend cette histoire sous forme de fiction. Notre étude comparative des deux oeuvres repose sur l'hypothèse principale selon laquelle Desjardins s'est largement inspirée du récit de Gilman pour rédiger son roman. De fait, les deux oeuvres, La Chambre au papier peint (1892) et Le Cercle de Clara (1997), l'une inspirée d'une histoire réelle et l'autre présentée comme imaginaire mais fort probablement inspirée de la première, racontent sensiblement la même histoire. Pourquoi une femme du XXe siècle a-t-elle choisi de réécrire cette histoire en disant « je » à son tour? En quoi le « je » d'une femme du XIXe siècle peut-il trouver écho chez celui d'une femme moderne? Et, comment, par l'écriture, la femme peut-elle exorciser ses souffrances et reconquérir son identité? Le premier chapitre de ce travail traite de la mise sous silence des femmes au XIXe siècle. Le second dresse le portrait de Charlotte Perkins Gilman et présente son récit autobiographique, puis le troisième porte sur la parole que les femmes ont reconquise au XXe siècle et met de l'avant les ressemblances et les différences entre les textes en mettant l'accent sur la modernité et le féminisme de l'oeuvre de Desjardins. Desjardins a rédigé son roman en hommage aux femmes qui ont donné leur corps et leur âme à la société pour permettre à celles d'aujourd'hui de pouvoir publier. Le « je » individuel de Gilman est donc, aujourd 'hui plus que jamais, collectif. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Féminisme, Écriture, XIXe siècle, Hystérie.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.1183
Date January 2008
CreatorsGignac, Sylvie
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeMémoire accepté, PeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://www.archipel.uqam.ca/1183/

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