L’acquisition de la lecture, au-delà du décodage, nécessite la maîtrise d’un ensemble complexe de processus qui conduisent à la compréhension. Pour certains enfants, l’étape du décodage est imparfaitement franchie à cause d’un trouble spécifique de la lecture, communément nommé dyslexie. Les sujets dyslexiques représenteraient 5% de la population. Si la recherche a permis de mieux comprendre l’étiologie du trouble, la question de la prise en charge des élèves dyslexiques n’a pas donné lieu à beaucoup de travaux. L’objectif de cette thèse est de mesurer si d’une part, la modalité a un effet significatif sur les performances en compréhension de textes narratifs pour des élèves de CM2, d’autre part si la mise en relief de morphèmes peut avoir aussi un effet significatif. Trois expériences ont été menées sur la modalité de présentation des textes (présentation orale/écrite). Les résultats montrent que la modalité orale n’améliore pas les performances en compréhension des élèves dyslexiques. De plus, dans les trois expériences, les dyslexiques ont des performances inférieures aux normo-lecteurs, quelle que soit la modalité de présentation utilisée. Une expérience concernant la morphologie et manipulant le format de présentation des lettres écrites a donné les mêmes résultats non significatifs : la mise en relief des éléments saillants des mots n’améliore pas la compréhension. Le résultat principal de ces études est de mettre en évidence l’importance du paramètre temporel dans la réalisation des tâches de compréhension pour les enfants dyslexiques. Ces résultats corroborent certaines données issues des recherches menées dans le cadre de la théorie de la charge cognitive et sur la mémoire de travail, notamment le modèle TBRS (Time-Based Resource Sharing, modèle de partage temporel des ressources) de Barrouillet, Bernardin et Camos (2004). Des pistes de recommandations pédagogiques sont envisagées. / Reading comprehension, beyond decoding, is based on a complex set of processes. For some students, decoding is impaired because of specific reading disorder commonly called dyslexia. Dyslexic people represent approximatively 5% of the population. Many studies allow to better understand etiology of dyslexia but only few ones are devoted to the compensation or to circumvent the difficulties associated with reading. The aim of this research is, on one hand, to evaluate if spoken presentation improves narrative texts comprehension, and, on the other hand, to evaluate if highlighting some morphemes can also improve reading comprehension of narrative texts for students in grade 5. Three experiments compared spoken vs. visual presentations. Results show that oral modality doesn’t improve reading comprehension. However, in the three experiments, dyslexic students perform less than control group, regardless of the modality. One experiment manipulated the color of morphemes written letters presentation. The same non-significant results were obtained: highlighting the salient elements of the words does not improve text comprehension. The main element of these studies is to highlight the importance of time in achieving comprehension tasks for dyslexic children: reading time of dyslexic students is longer than control group’s and seems to compensate comprehension much more than document presentation. These results confirm some data from research conducted in the framework of Cognitive Load Theory and working memory, including TBRS model (Time-Based Resource Sharing model) of Barrouillet, Bernardin and Camos (2004). Instructional recommendations are considered.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016TOU20051 |
Date | 05 July 2016 |
Creators | Vandenbroucke, Geneviève |
Contributors | Toulouse 2, Tricot, André, Giraudo, Hélène |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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