Cette étude propose d’identifier les facteurs affectant la consommation d’aliments traditionnels à travers une perspective écologique, afin de réduire les taux de prévalence élevés de maladies chroniques et ralentir la forte diminution de consommation d’aliments traditionnels chez les Cris du nord québécois. Pour ce faire, une méthode mixte « sequential explanatory », fut utilisée, combinant quatre groupes focus (n=23) et une régression logistique (n=374) à partir de données secondaires issues de trois études transversales.
Selon les résultats de la régression logistique: l’âge, chasser, marcher, le niveau d’éducation et la communauté de résidence étaient associées à une consommation d’aliments traditionnelle trois fois/semaine (p<0,05). Subséquemment, des groupes focus vinrent enrichir et contredire ces résultats. Par exemple : les participants étaient en désaccord avec le fait qu’il n’y avait aucune association entre les aliments traditionnels et l’emploi. Ils croyaient que les personnes sans emploi ont plus d’opportunités pour aller chasser mais peu d’argent pour couvrir les dépenses et inversement pour ceux avec emploi. Ce double effet aurait possiblement fait disparaître l’association dans la régression logistique.
Suite aux groupes focus, plusieurs facteurs furent identifiés et distribués dans un modèle écologique suggérant que la consommation d’aliments traditionnels est principalement influencée par des facteurs sociaux, communautaires et environnementaux et ne se limite pas aux facteurs individuels.
En conclusion, afin de promouvoir l’alimentation traditionnelle, quatre suggestions de priorités d’action sont proposées. L’alimentation traditionnelle doit faire partie des stratégies de santé publique pour réduire les taux de maladies chroniques et améliorer le bien-être des populations autochtones. / To reduce the high prevalence rates of chronic diseases and slow the sharp decline in consumption of traditional foods for the Cree, northern Quebec, this study proposes to identify the factors affecting the consumption of traditional foods through an ecological perspective. A mixed method design was used combining focus groups (n = 23) with secondary data analysis from three cross-sectional studies (n = 374). First, a logistic regression was performed followed by interviews, providing additional information to enrich, clarify and even contradict interpretations based on quantitative analyzes.
In light of the results, two scientific papers were written. The results clearly identified several factors that help or interfer with the consumption of traditional foods. These factors are distributed on four levels of influence :individual, social, community and environmental. A better documentation of environmental, social and community factors is desirable for future research. These findings will have an immediate application in public health planning.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/10948 |
Date | 06 1900 |
Creators | Laberge Gaudin, Véronique |
Contributors | Potvin, Louise, Receveur, Olivier |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
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