L’objectif de ce mémoire est de comprendre les facteurs qui ont contribué à la non-prolifération des groupes islamistes en Asie centrale. Bien que la menace islamiste radicale soit encore très présente dans la région, nous partons du constat qu’une telle menace ne s’est pas concrétisée. Sur la base de la littérature secondaire, nous examinons le cas de l’Ouzbékistan, sa construction nationale (nation-buiding) et identitaire (identity-building), et le traitement de l’islam avant, pendant et après la période soviétique. Comme le démontrent nos recherches, plusieurs facteurs qui expliquent la non-prolifération de l’islamisme sont fortement liés à la période soviétique et aux politiques mises en place au début du XXe siècle. Ayant construit la nouvelle nation sur des notions soviétiques, l’Ouzbékistan a choisi la voie de la restriction et du contrôle du clergé islamique officiel tout en promouvant le « bon » islam. En s’interrogeant sur le mécanisme particulier qu’utilise l’État pour contrôler l’expression religieuse et empêcher l’infiltration des mouvements islamistes ainsi que tout islam « non officiel », nous identifions et étudions le rôle de la mahalla comme moyen coercitif de contrôle et comme vecteur de continuité avec le passé présoviétique et le régime soviétique plutôt qu’un outil de changement. / The goal of this thesis is to understand the factors that have contributed to the non-proliferation of Islamist groups in Central Asia. Although the radical Islamist threat is still very present in the region, we come from the assumption that such a threat has not materialized. Based on the secondary literature, we analyze the case of Uzbekistan, its nation-building and identity-building, and the treatment of Islam before, during and after the Soviet period. As our research shows, several factors that explain the non-proliferation of Islamism are strongly linked to the Soviet period and policies put in place in the early 20th century. Having built the new nation on Soviet notions, Uzbekistan has chosen the path of restricting and controlling the official Islamic clergy all the while promoting the “good” Islam. By inquiring into the mechanism that the state uses to control religious expression and to prevent the infiltration of Islamist movements, we identify and study the role of mahalla as the coercive medium of control and as the vector of continuity with the pre-Soviet past and the Soviet regime rather than a tool for change.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/32187 |
Date | 06 1900 |
Creators | Khametov, Timour |
Contributors | Dembinska, Magdalena |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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