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Aedes aegypti à la Martinique : écologie et transmission des arbovirus / Aedes aegypti in Martinique : ecology and transmission of arboviruses

Le moustique Aedes aegypti représente un problème de santé publique majeur, car il est le principal vecteur des virus de la Fièvre Jaune, de la Dengue, du Chikungunya et du Zika à l’échelle mondiale. Dans la région des Amériques, ce moustique a été introduit, depuis le continent africain au cours du XVIIème siècle. À la Martinique, entre 2013 et 2016, cette espèce a transmis de façon active les virus de le Dengue, du Chikungunya et du Zika, plaçant l’île en situation épidémique. Sur l’île, la Dengue est devenue endémique depuis près de 20 ans, avec 7 grandes épidémies (1995, 1997, 2001, 2005, 2007, 2010, 2013) ; celle de 2010 a touché près de 40 000 personnes et causé 18 décès. Le Chikungunya est apparue en Décembre 2013 et l’épidémie qui a duré jusqu’en Janvier 2015 a touché 72 520 personnes (dont 83 décès). Le Zika est apparu en Décembre 2015 et l’épidémie a duré toute l’année 2016 (36 000 cas estimés au 30 Septembre). C’est dans ce contexte de circulation active des arbovirus, et dans la volonté d’améliorer les connaissances actuelles sur la bioécologie du vecteur Ae. aegypti, qu’a été initié ce travail sur le thème « Aedes aegypti à la Martinique : écologie et transmission des arbovirus ». La détection puis la caractérisation des virus dengue et chikungunya dans les populations naturelles du moustique ont confirmé le rôle vectoriel d’Ae. aegypti. Ces résultats permettent d’envisager la mise en place d’une veille entomo-virologique dans le cadre de la surveillance des virus circulant sur l’île ; cette veille entomo-virologique pouvant avoir une application opérationnelle (contrôle de foyers émergents). Ensuite, des études portant sur l’écologie larvaire du moustique ont été initiées. L’étude physicochimique des eaux des gîtes larvaires, les retombées de deltaméthrine suite à un traitement spatial et leurs impacts sur le développement larvaire et les traits de vie du moustique ont permis de confirmé que le phénomène de résistance aux insecticides des populations locales d’Ae. aegypti est un frein dans la stratégie de lutte contre le vecteur, dans la mesure où le développement de ce dernier n’était pas affecté. À l’échelle locale, ces études combinées, visent à compléter les données et connaissances sur le moustique, en vue d’une gestion plus efficace de ce dernier et des risques sanitaires et épidémiologiques qui lui sont associés. / Aedes aegypti mosquito is a major public health problem because it is the main vector of Yellow Fever, Dengue, Chikungunya and Zika viruses worldwide. In the Americas, the mosquito was introduced from Africa during the seventeenth century. In Martinique, between 2013 and 2016, the species has actively transmitted Dengue, Chikungunya and Zika viruses, placing the island in an epidemic situation. On the island, Dengue has become endemic in nearly 20 years, with 7 major epidemics (1995, 1997, 2001, 2005, 2007, 2010, 2013); the 2010 epidemic affected almost 40,000 people and caused 18 deaths. Chikungunya virus was introduced in December 2013 and the epidemic lasted until January 2015 and affected 72,520 people (including 83 deaths). Zika virus was introduced in December 2015 and the epidemic lasted throughout 2016 (36,000 cases estimated up to September 30th). In this context of active circulation of arboviruses, and the will to improve the current knowledge on the bioecology of the vector Ae. aegypti, we initiated the work on "Aedes aegypti in Martinique : ecology and transmission of arboviruses."Detection and characterization of Dengue and Chikungunya viruses in natural populations of the mosquito have first confirmed the role of Ae. aegypti as the main vector of these arboviruses on the island. These results allow to consider the establishment of a virological monitoring tool for surveillance of viruses circulating on the island; this can have an operational application such as the control of emerging households.Then, studies of larval mosquito ecology have been initiated. Physicochemical studies of breeding sites waters, impact of deltamethrin after spatial spray and their impacts on larval development and mosquito life traits showed no effect on the general reserves of emerging adults confirmed that the phenomenon of insecticide resistance of local populations of Ae. aegypti is an obstacle in the strategy against the vector. Locally, these studies are intended to supplement data and knowledge about the mosquito, for a more efficient management of the sanitary and epidemiological risks associated.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2016MONTT074
Date28 November 2016
CreatorsFarraudière, Laurence
ContributorsMontpellier, Missé, Dorothée, Yébakima, André, Simard, Frédéric
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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