Le traumatisme cranio-cérébral (TCC) est l'une des plus grandes causes de mortalité et de morbidité de ce siècle. Les études menées ces dernières années sur ce sujet, ont montré que l'hypopituitarisme est une des conséquences les plus fréquentes et les plus durables consécutives à un TCC. L'hypopituitarisme se traduit par une ou des déficience(s) hormonale(s) et notamment une diminution de la sécrétion de l'hormone de croissance (GH). Mes travaux de thèse ont consisté à mettre en place un model murin pour étudier le déficit en GH après un TCC ; et ainsi rechercher à quel niveau l'axe somatotrope est-il touché. J'ai tout d'abord participé à des études qui m'ont permis de mettre en place des pré-requis expérimentaux à l'étude du TCC sur des souris (J. Endoc. 2009 ; PNAS, 2010). Dans ce modèle animal, 10% à 20% de ces souris traumatisées présentent un défaut de sécrétion de la GH trente jours après avoir subi un TCC au niveau du cortex pariétal droit, ont un défaut de sécrétion de la GH, alors que les animaux opérés mais non traumatisés (sham) ne présentent pas ce défaut. Les souris déficientes pour la sécrétion de GH ne présentent pas de dérégulation de l'architecture vasculaire hypophysaire ou hypothalamique. Au niveau moléculaire, la transcription des ARNm de l'hormone de croissance et de la neurohormone hypothalamique GHRH (qui stimule la sécrétion de GH) ne semble pas affectée par les effets du traumatisme. En revanche, très rapidement après un traumatisme localisé au niveau du cortex, on observe l'apparition d'une cicatrice gliale. Cette cicatrice astrocytaire apparait non seulement dans la région du traumatisme, mais également au niveau de l'éminence médiane. Cette réponse inflammatoire, associée à un défaut des tanycytes bordant le 3ème ventricule, pourrait expliquer, au moins en partie, ce déficit en GH post-TCC. En résumé, cette étude nous a permis de reproduire sur le modèle murin (avec un même fond génétique) les déficits en GH que l'on observe chez des patients traumatisés. / Traumatic Brain Injury (TBI) is a major cause of mortality and morbidity. Studies on this subject in recent years have revealed that hypopituitarism is one of the most common sequelae to TBI. Since the pituitary is an endocrine tissue, hypopituitarism results in marked hormonal deficiency, including decreased serum levels of growth hormone. As such, the work contained within this thesis has focused on developing a mouse model of TBI-induced GH deficiency, with the principal aim of discovering where the deficit lies in the somatotropic axis (i.e. hypothalamaic releasing hormone vs. pituitary cell activity). By subjecting mice to a controlled impact to the right parietal cortex, we observed a GH secretory defect in 10% to 20% of cases. These defects where apparent thirty days following trauma and were not detected in animals subjected to surgery, but not TBI (sham). Mice suffering hypopituitarism secondary to TBI did not show any obvious changes to pituitary or hypothalamic vascular architecture, and at the molecular level, GH and GHRH (the major GH-secretagogue) mRNA levels were normal. However, in the acute phase following TBI, a large glial scar developed which extended to the level of the median eminence (ME). This inflammatory response could explain, at least in part, GH deficiency post-TBI if associated with dysfunction of third ventricle tanycytes known to be involved in hypothalamic neuron output. In summary, by using an isogenic, age-matched mouse model of TBI, this study has provided insights into the causes of GH deficiency, a common consequence of cranial trauma in humans.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011MON20170 |
Date | 12 December 2011 |
Creators | El Yandouzi, Taoufik |
Contributors | Montpellier 2, Mollard, Patrice |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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